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    Grand Nouméa
  • Gédéon Richard | Crée le 21.02.2018 à 04h25 | Mis à jour le 21.02.2018 à 12h19
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    Plus d’une soixantaine de familles vivent au squat Coca-Cola, fondé en 1987, sur un ancien dépotoir. François Véa (au centre), président du squat, a guidé, hier, Manuel Valls, Christian Jacob et Philippe Dunoyer à travers les habitations. Photos G.R.
    Ducos. La mission d’information sur l’avenir institutionnel est allée à la rencontre des habitants du squat Coca-Cola. L’occasion pour eux d’évoquer leurs conditions de vie et de faire remonter quelques demandes.

    Visite de marque, hier après-midi, au squat Coca-Cola. La mission d’information sur l’avenir institutionnel s’est rendue au chevet des familles qui y vivent.

    « C’est un grand honneur. Pour nous, c’est une première », réagit François Véa, président de l’association du squat, en guise d’accueil. Installé depuis 1987 sur ce foncier provincial, l’homme est ravi de recevoir Manuel Valls. Aujourd’hui président de la mission, le député La République en marche est au fait de la question calédonienne.

    François veut saisir l’occasion. « Nous allons lui demander s’il peut nous aider, explique-t-il. Il y a beaucoup de choses à faire, surtout pour les femmes et les enfants : des questions d’hygiène et des routes à refaire ». Dès l’échange de coutumes, l’ex-Premier ministre se montre réceptif. « Nous avons souhaité pouvoir vous rencontrer et parcourir le squat pour mettre le doigt sur les difficultés qui existent », répond-il.

    Ouvrant la marche, François emmène le cortège dans les allées. Il évoque l’adduction au réseau d’eau potable, obtenue grâce au soutien de l’association Droit au logement décent pour tous, de Sylvain Pabouty. Puis, en passant devant les cabanes, il parle des familles d’origines kanak, wallisienne et futunienne qui y vivent. De l’absence de raccordement au réseau électrique et de la mise en place d’une barrière antifranchissement sur la Voie de dégagement ouest, l’an passé.

     

    Des Problèmes du quotidien

    Le dispositif, s’il évite les accidents, oblige à des détours à pied pour se rendre à Montravel. De l’autre côté de la voie rapide se trouvent commerces, antennes de la Croix-Rouge, gare routière et écoles, où sont scolarisés les enfants du squat.

    « Avez-vous un réseau d’assainissement, d’évacuation des eaux usées ? », demande le député Christian Jacob, rapporteur de la mission. « Non », lui rétorque simplement François Véa. « Et pour les poubelles ? », poursuit le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. François parle alors d’un container, à l’extérieur du squat, où sont amenés les déchets. Les carcasses de voiture enlevées épisodiquement et les opérations de lutte antivectorielle ressortent dans la conversation.

    Peu à peu, les habitants sortent et viennent à la rencontre des élus. « C’est qui ? », interrogent deux jeunes filles. « Vous restez le temps qu’on fasse une réunion ? », interpelle une troisième. « Merci d’être venus », remercie un homme, qui rattrape la délégation pour une photo. Sur le seuil de leur maison Etienne Watha et Louise Wathiepel sont questionnés par Manuel Valls, qui s’enquiert de leur situation professionnelle et de leur provenance. « Nous sommes ici depuis 2003. Nous sommes arrivés pour trouver du travail », répond le couple. Avant de raccompagner ses invités, François Véa insiste pour faire passer la mission sur un pont de fortune en tôles au-dessus d’un arroyo couvert de détritus.

    Le message semble passé. « Il y a évidemment le débat sur l'indépendance ou rester dans la France, l'avenir institutionnel, mais il y a aussi les questions économiques et sociales ou éducatives pour les jeunes, qui sont essentielles. Nous n’arriverons à donner confiance dans l'avenir que si nous arrivons à les traiter », conclut Manuel Valls.

     

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