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    Russie 2018
  • Anthony Fillet | Crée le 15.11.2017 à 04h25 | Mis à jour le 18.06.2018 à 14h34
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    Dans l’univers du ballon rond, Gianni Infantino a d’abord été secrétaire général de la confédération européenne (UEFA) de 2009 à 2016, bras droit du Français Michel Platini. Photo AFP
    Football. Gianni Infantino, juriste italo-suisse de 47 ans, devenu en février 2016 numéro 1 de la Fédération mondiale (Fifa), devrait être sur le territoire le mois prochain.

    Le dernier patron de la Fifa à avoir essuyé ses belles chaussures sur le Caillou, c’est le prédécesseur de Gianni Infantino, Sepp Blatter, venu en juin 2008 inaugurer le centre d’entraînement fédéral de Païta, situé derrière l'Arène du Sud : « le Clairefontaine calédonien » comme il était à l’époque présenté.

    Neuf ans plus tard, le premier a été mis sur le banc de touche, rattrapé par des affaires louches. Le second, lui, est toujours là, accueillant, entre autres, les rares entraînements de la sélection, mais il n’a pour le moment pas connu le développement espéré lors de la visite présidentielle : le siège de la Fédération calédonienne de football (FCF), installé à Nouméa, doit y déménager depuis de longs mois, mais faute de moyens financiers pour les travaux, estimés à 80 millions de francs, il faudra encore patienter jusqu’à « fin 2018, pour une entrée en 2019 dans les locaux » à Païta, prévient Steeve Laigle, président de la FCF.

     

    Un trou de 170 millions

    Dans moins d’un mois, la question financière sera, à n’en pas douter, évoquée avec Gianni Infantino, par exemple les 170 millions de francs que la FCF dit encore attendre de la Fifa sur les 250 millions promis pour ce qui est de la période 2016-2017. Pour autant, ce ne sera pas l’objet de la présence du boss du football mondial. « Il sera là pour discuter sur les problèmes rencontrés, ce qu’on attend de lui et ce qu’on pense de son début de mandat. » A son agenda : un congrès de la confédération océanienne (OFC) le 11 décembre, puis un sommet régional de la Fifa le 12. Infantino arriverait la veille et repartirait le lendemain matin.

    « J’ai demandé à ce qu’on ait une heure, ou au moins une demi-heure, pour qu’il puisse rencontrer et échanger avec le conseil fédéral de la FCF : on aimerait lui exposer les particularités de notre pays », tente tout de même Steeve Laigle.

    Le Calédonien est affirmatif. Pourtant, la venue du patron de la Fifa « reste à valider », souffle-t-on à la FCF, bien que ce soit en très bonne voie. Après tout, Antonetta Santagata, « chef du protocole de la Fifa », est récemment passée en Calédonie pour tout caler. « Une grosse organisation », soupire Steeve Laigle, qui attend « environ 70 personnes » de plusieurs nationalités, par exemple « quatre présidents de fédération africaine et quatre autres de fédération européenne » : sont ainsi évoqués les Comores, Madagascar, l’Islande, les îles Féroé...

     

    NoëL Le Graët également invité

    Le patron de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, aurait lui aussi été convié par Steeve Laigle, qui dit être dans l’attente d’une réponse. « Ce n’est pas évident : il faut voir avec leur emploi du temps, et puis certains hésitent à venir à cause de la durée du transport... » Quant à une éventuelle présence de Christian Karembeu, le président de la FCF « espère » mais sans trop y croire : « Christian est très occupé et ne travaille plus trop avec l’UEFA. A voir... »

    En 2008, Christian avait été de la partie : normal, il faisait aussi son jubilé... Sepp Blatter était dans les tribunes.

    Infantino, lui, ne devrait pas voir de match sur le territoire : le championnat se termine samedi. Mais il pourrait repartir avec un cadeau. Un maillot de la sélection ? « Non, on a prévu de lui offrir un polo avec dessus le logo de la FCF », répond très sérieusement Steeve Laigle dans son nouveau costume de père Noël du football océanien.

    A L'Anse-Vata plutôt qu'à l'île des Pins

     

    Comment la Fédération calédonienne se retrouve-t-elle à accueillir un sommet régional de la Fifa ? « On a discuté avec le Papou David Chung, le président de l’OFC, qui nous a demandés si ça nous intéresserait : on a dit oui. Et il y a quatre mois, il nous l’a proposé... La confirmation est arrivée il y a environ trois semaines, détaille Steeve Laigle. On voulait organiser cela à l’île des Pins, le cadre y est magnifique, mais il n’y a pas de salle de réunion assez grande là-bas... Alors on fera ça au Méridien de Nouméa. » Comme lorsque Blatter était venu en 2008.

     

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