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  • Titouan Moal | Crée le 21.02.2018 à 04h25 | Mis à jour le 21.02.2018 à 08h46
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    Théo Boré devant le bateau avec lequel il participera au Tour de France à la voile : un Diam 24 flambant neuf.Il est basé à Quiberon, où s’entraîne le Calédonien au côté des trois autres membres d’équipage sélectionnés. Photos D.R.
    Voile. Pour les marins français, c’est l’un des rendez-vous incontournables depuis maintenant quarante et une années. Cette fois, le Tour de France à la voile accueillera parmi ses participants Théo Boré, un Calédonien de 18 ans.

    Il faisait froid à Quiberon, en Bretagne, ce week-end-là. Le dernier du mois de janvier. Mais cela n’a pas empêché Théo Boré de valider son ticket pour le Tour de France à la voile (lire repères), renommé cette année Tour Voile. Et pourtant le chemin était compliqué. Quarante-trois marins âgés de 18 à 22 ans ont répondu présent pour participer aux sélections organisées par Team France, célèbre équipe qui participe à de nombreux défis marins.

    Tous choisis sur dossier, seuls quatre d’entre eux auront la chance de faire partie de la prestigieuse formation pour participer au Tour Voile.

    Théo Boré, le seul Calédonien présent, avait de quoi être sûr de lui. Après un passage sur les Elliot 6 du Cercle nautique calédonien puis sur les Hobie Cat 16 du Catamaran club de Nouméa, le Cagou de 18 ans a passé son année 2017 au sein du Pôle France jeune de Marseille, où il naviguait sur un 49er. Une embarcation réputée instable et difficile à maîtriser.

     

    Flying phantom en prime

    Des expériences bien différentes qui lui ont notamment permis d’affûter sa capacité d’adaptation. « J’ai terminé dans les premiers lors des tests physiques, puis j’ai eu de la réussite sur l’eau, raconte Théo Boré. On faisait de petites régates. On était quatre par bateau avec un entraîneur qui nous observait. » A ce petit jeu, le marin du Caillou s’en sort plus que bien. Il décroche sa place avec Team France jeune et, en prime, une proposition afin de participer au projet de Flying phantom (lire repères), organisé entre autres par la Fédération française de voile. Un projet dont le but est de pousser les jeunes marins français à s’intéresser aux bateaux à foils.

     

    Deux stages

    Avec Team France, c’est un rêve qui se réalise. « C’est une écurie populaire. Sur le CV, c’est prestigieux, expose celui qui espère un jour pouvoir participer à une Coupe de l’America ou à des Jeux olympiques. Je ne pensais pas qu’un jour j’aurais le niveau pour l’intégrer. »

    Les six prochains mois seront donc chargés pour celui qui entrera dans une école de diététique en septembre, à Aix-en-Provence. « Avec les deux projets, je suis à près de trois semaines de navigation par mois. Je vais bien morfler, mais c’est super formateur ! » Après deux semaines de stage sur un Diam 24 (lire repères), bateau du Tour Voile, au sein de l’école nationale de voile de Quiberon, au début du mois de février, il vient de terminer un stage de cinq jours sur son embarcation à foils. « Le Flying phantom est un bateau très dur à maîtriser. Dès le premier jour, j’ai fait un traumatisme crânien et j’ai passé la nuit à l’hôpital, explique Théo. On était à 15 nœuds (un peu moins de 30 km/h) quand l’un de nos safrans (partie du gouvernail, NDLR) a lâché. Le bateau est parti dans tous les sens et ma tête a heurté la coque, qui s’est cassée avec le choc. Heureusement, j’avais un casque. » Preuve qu’il reste encore au jeune Cagou du chemin à parcourir pour apprendre à maîtriser ses deux nouvelles embarcations.

    Repères

     

     

    Le Tour de France à la voile

    « C’est un peu le Tour de France cycliste… mais à la voile », résume simplement Théo Boré. Pour la 41e édition qui se déroulera du 6 au 22 juillet, plus de 30 équipages devraient répondre présent. Les régates se dérouleront sur les plans d’eau de six villes différentes dont Dunkerque, Hyères ou encore Nice.

     

    Le Diam 24

    Trimaran de 7,25 mètres de long pour 5,62 mètres de large, le Diam 24 a été conçu en 2010 par Vianney Ancelin. Il est presque uniquement utilisé pour le Tour de la France à la voile à partir de 2015. Lors de cette compétition, ils sont trois équipiers à bord.

     

    Le Flying phantom

    C’est un bateau réservé aux amateurs de sensations fortes. Conçu en 2013 par le Nouméen Martin Fischer avec l’aide de marins de renom tels que Franck Cammas, le Flying phantom est un petit catamaran de 5,52 mètres de long pour 3 mètres de large. Il est équipé de foils (appendices mobiles en formes de « L ») lui permettant de planer à la surface de l’eau. Il s’inscrit dans la lignée des catamarans de la Coupe de l’America et peut atteindre une vitesse vertigineuse de plus de 30 nœuds, soit 55 km/h. On peut parfois en observer un naviguer baie de Sainte-Marie, apparemment le seul d’Océanie.

     

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