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  • © 2020 AFP | Crée le 26.11.2020 à 01h38 | Mis à jour le 26.11.2020 à 01h40
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    Jean-Michel Bonnenfant, 72 ans, confiné sur son voilier dans le port de Sète, le 25 novembre 2020 Pascal GUYOT-AFP

    Après de longues périodes de navigation en solitaire sur les océans du monde, Jean-Michel Bonnenfant, 72 ans, est cette année confiné dans son voilier à quai, dans le port de Sète (Hérault), en raison de l'épidémie de coronavirus.

    "Lors d'une de mes traversées de l'Atlantique, j'ai passé 26 jours en mer totalement confiné à bord du bateau entre les Bermudes et les Açores", raconte à l'AFP le septuagénaire longiligne à la barbe blanche taillée avec soin. "Alors là c'est finalement très confortable: j'ai l'électricité et le chauffage, je peux sortir me promener et discuter avec mes voisins", ajoute-t-il.

    L'intérieur du monocoque de 11 mètres, baptisé "Saga", est aménagé comme un petit studio très encombré mais parfaitement organisé - coin cuisine, banquettes, table, espace chambre, bureau, salle de bain.

    Depuis le nouveau confinement entré en vigueur en France le 30 octobre, Jean-Michel Bonnenfant y passe la plupart de son temps.

    Passionné de voile depuis l'enfance, l'ancien scout-marin, a obtenu son brevet de moniteur à 18 ans. Il a quitté dix ans avant l'âge de la retraite une belle carrière dans la finance menée dans le sud de la France et à la Réunion pour mettre le bateau au centre de sa vie.

    Depuis 1999, cet amoureux de la mer et des sports de plein air a navigué cinq ans des Antilles à l'Amérique centrale puis du Brésil à l'Argentine. Quand il est en Europe, il prend le large d'avril à octobre et le reste de l'année, jette l'ancre à Sète, où il vit à bord de son voilier.

    Lors de "l'hivernage", il rejoint parfois la terre ferme pour rendre visite à son fils et ses petits-enfants à Toulouse, à ses frères et soeurs ou à des amis. Sa famille vient aussi l'été le retrouver à bord du voilier.

    Mais cette année, pas de voyage à terre en ce mois de novembre. Il garde toutefois une vie sociale grâce à ses voisins.

    "C'est la deuxième année que je suis sur ce ponton-là, je connais bien mes voisins et il y a une vraie vie sociale, y compris pendant le confinement: on s'entraide, on prend des nouvelles des uns et des autres", explique-t-il. Au dehors, des jeunes boivent un café, s'affairent sur les bateaux baignés de soleil, réparent des vélos. Mais l'on entend aussi des accords de guitare, des chants et des pleurs de bébé.

    Le ponton sur le port de plaisance bénéficie d'une vue sur le Mont Saint-Clair et sur le phare du Môle Saint-Louis, la partie la plus ancienne de la ville-port créée en 1666 sous Louis XIV.

    Jean-Michel Bonnenfant prévoit de repartir fin mars 2021 en espérant que la navigation de plaisance ne sera pas à nouveau interdite à ce moment-là.

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