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    France
  • © 2020 AFP | Crée le 27.10.2020 à 20h14 | Mis à jour le 27.10.2020 à 20h20
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    Le Premier ministre Jean Castex, masqué, à Marseille le 24 octobre 2020 NICOLAS TUCAT-POOL/AFP

    Conseil de défense mardi et mercredi à l'Elysée, chefs de partis et partenaires sociaux reçus à Matignon: la France va droit vers un "durcissement" des mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19 qui prend une tournure "critique", avec dans tous les esprits la crainte du reconfinement.

    Le nombre de cas positifs confirmés a crû de 26.771 en 24 heures, selon les chiffres de Santé publique France de lundi. La veille, la France avait battu un nouveau record avec plus de 50.000 cas positifs confirmés en un jour. Et le nombre de patients en réanimation continue à grimper, augmentant la pression sur les hôpitaux.

    "On avait prévu qu'il y aurait cette deuxième vague mais nous sommes nous-même surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis dix jours", a souligné sur RTL le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, qui craint que le nombre réel de contamination tourne "autour de 100.000 cas par jour".

    "La deuxième vague va probablement être plus forte que la première" et "beaucoup de nos concitoyens n'ont pas encore pris conscience de ce qui nous attend", a jugé le président de l'instance qui guide le gouvernement, en parlant d'une situation "critique", pour laquelle "deux hypothèses" sont sur la table.

    La première est "d'aller vers un couvre-feu plus massif, à la fois dans ses horaires, dans son étendue au niveau du territoire national, et qui puisse également être mis en place le weekend". Si cela ne suffit pas, un confinement pourrait ensuite être envisagé.

    La deuxième hypothèse est "d'aller directement vers un confinement", mais "moins dur" et moins long que celui de mars à mai. Il "permettrait probablement de conserver une activité scolaire et un certain nombre d'activités économiques", avec un recours accru au télétravail.

    "Un reconfinement paraît plausible, il a été fait en Israël, en Australie avec beaucoup de succès", a de son côté estimé l'épidémiologiste Antoine Flahault sur BFMTV.

    L'une des solutions qu'il préconise est de ne pas rouvrir collèges, lycées et universités le 2 novembre après les vacances de la Toussaint.

    "Les écoles primaires pourraient rester ouvertes mais devraient imposer le port du masque, même aux enfants de plus de 6 ans", pense le Pr Flahault, alors que le masque n'est pour l'instant obligatoire qu'à partir du collège.

    Ce sont notamment ces possibilités que les Conseils de défense étudieront ces prochains jours. Elles devraient être également au coeur des échanges entre le Premier ministre Jean Castex et les représentants des différentes forces politiques.

    - Critique des oppositions, inquiétude du patronat -

    Mais la perspective d'un éventuel reconfinement provoque déjà les critiques des diverses oppositions - PS, LR, France insoumise ou Rassemblement national - qui reprochent au gouvernement son "imprévoyance", une "absence d'anticipation" ou un manque de concertation.

    Si l'hypothèse d'un reconfinement général n'est plus taboue, la France est déjà de fait entrée dans un confinement partiel, puisque deux Français sur trois sont désormais soumis à un couvre-feu nocturne. Cela concerne 54 départements en plus de la Polynésie, soit 46 millions de Français privés de déplacements entre 21H00 et 06H00 du matin.

    "Le couvre-feu, c'est un pari risqué (...) Si on n'est pas efficace du tout, il faudra confiner", a averti sur France Info Éric Caumes, chef du service infectiologie de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP).

    "Si on reconfine totalement comme on l'a fait en mars, ce n'est pas moins 10% de récession qu'on risque, c'est un écroulement de l'économie", a cependant prévenu le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, sur RMC.

    Dans la nuit de lundi à mardi, les députés ont voté en première lecture la première phase du plan de relance, 22 milliards en 2021 sur les 100 milliards prévus d'ici à 2022, un plan censé permettre à la France de rebondir face à la récession économique.

    En mars, le confinement avait été décidé pour éviter que le système hospitalier ne craque sous un afflux trop important de malades du Covid. Lundi, 2.761 malades graves du Covid étaient hospitalisés en réanimation, pour un total de 5.800 lits de réa dans toute la France. L'épidémie a fait 35.018 morts dans le pays depuis ses débuts, selon les chiffres de Santé publique France.

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