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    France
  • © 2020 AFP | Crée le 19.11.2020 à 22h30 | Mis à jour le 19.11.2020 à 22h35
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    Une infirmière à l'hôpital Emile-Muller de Mulhouse, qui accueille une centaine de patients atteints du Covid-19, le 17 novembre 2020 PATRICK HERTZOG-AFP

    Quand et comment rouvrir les commerces ? Faut-il lancer des opérations de dépistage massif ? De nombreuses questions restent en suspens avant l'allègement du confinement en France, pendant que le bilan des morts du Covid-19 continue de grimper rapidement dans les hôpitaux et les Ehpad.

    Le ministre de la Santé Olivier Véran dressera un nouveau tableau de la situation jeudi à 18h, mais aucune grande annonce sur les restrictions sanitaires n'est attendue avant l'intervention d'Emmanuel Macron la semaine prochaine.

    Seule certitude, répétée par plusieurs membres du gouvernement ces derniers jours: il s'agira d'un confinement "adapté", ou d'une sortie "progressive", plutôt que d'un véritable déconfinement. "Des dispositions de freinage" seront maintenues, a prévenu le Premier ministre, qui réunit les chefs de partis et groupes politiques vendredi.

    Avec 15.960 nouvelles entrées à l'hôpital sur les sept derniers jours (contre environ 20.000 entre le 6 et le 10 novembre), dont 2.558 en services de réanimation (contre 3.000 au plus haut de la crise), le rythme des arrivées à l'hôpital décroît légèrement et permet d'envisager un soulagement pour les soignants, mais le total des personnes hospitalisées reste élevé, à 32.842 dont 4.775 en réa.

    "On a aujourd'hui très clairement moins de nouveaux cas" mais "des hôpitaux qui sont encore très pleins", a résumé le chef des urgences de l'hôpital parisien Georges-Pompidou, Philippe Juvin, sur CNews.

    - plus de 46.000 morts -

    Au total, 46.698 malades du Covid-19 sont morts à l'hôpital ou en Ehpad depuis le début de l'épidémie en mars, un bilan qui continue de progresser à plus de 400 par jour à l'hôpital.

    Pas de bars ou de restaurants ouverts, ni de festivités, le Beaujolais nouveau débarque donc jeudi dans une ambiance morose.

    De leur côté, les organisations professionnelles font pression depuis plusieurs jours pour rouvrir les commerces dis "non essentiels" au plus vite, mais après avoir poussé pour le 27 novembre, date du "Black Friday", le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a demandé aux distributeurs de décaler cette gigantesque opération commerciale.

    "Est-ce que vraiment, il faut faire une opération de promotion qui, soit ne bénéficiera pas aux commerces physiques parce qu'il seront fermés, soit induira une ruée dans les mêmes commerces physiques parce qu'on aura ouvert? C'est absurde", a soutenu, sur LCI, la ministre chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.

    Les représentants des commerçants doivent être reçus vendredi par plusieurs membres du gouvernement pour discuter d'un "protocole sanitaire renforcé" conditionnant la réouverture.

    D'autres questions doivent encore être tranchées par l'exécutif : quid des bars et des restaurants ; dans quelle mesure permettre les déplacements et réunions familiales à Noël ; faut-il maintenir la limite d'une heure et d'un kilomètre; continuer à préconiser fortement le télétravail ?

    Face à lui, le gouvernement a aussi comme défi de prévoir une campagne de vaccination, alors que les essais en cours font espérer son arrivée au premier semestre 2021, et d'améliorer la stratégie de dépistage et d'isolement des personnes contaminées, après l'échec du triptyque "tester, tracer, isoler" à la sortie du premier confinement puis lorsque l'épidémie est repartie à la fin de l'été.

    Plusieurs médecins et experts plaident pour des opérations de dépistage massif . "Sur le territoire, on est capable d'organiser le vote de 58 millions de Français en un week-end. Donc, pourquoi ne serait-on pas capable d'utiliser le même type de structure pour, au lieu d'aller dans l'école à côté de chez vous pour passer à l'isoloir, aller dans l'école pour subir un test qui va vous prendre moins d'une heure", a défendu Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, sur RMC/BFM-TV.

    "C'est ce qui permettra d'isoler ceux qui transmettent le virus alors qu'ils ne le savent pas, ce sont les cas asymptomatiques", a-t-il souligné.

    "Ce qui pourrait faire sens, c'est tester régulièrement toute la population d'un territoire donné, dès lors qu'on est en capacité de faire le contact tracing… et qu'on s'assure que toutes les personnes positives sont bien isolées", avait expliqué mardi Olivier Véran lors d'un déplacement. Tout en précisant qu'il s'agissait encore d'une "réflexion" et que "nous n'avons pas encore les retours" des opérations menées en Slovaquie ou à Liverpool.

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