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  • © 2020 AFP | Crée le 23.10.2020 à 20h10 | Mis à jour le 23.10.2020 à 20h15
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    A l'hôpital de Gonesse (Val-d'Oise), le 22 octobre 2020. "On peut constater l'accélération du nombre de malades" admis dans l'établissement, s'inquiète le directeur Jean Pinson Christophe ARCHAMBAULT-AFP

    Trente-huit nouveaux départements se préparent à appliquer vendredi le couvre-feu nocturne, au moment où le niveau de contamination atteint des records en France, touchée de plein fouet par la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19.

    Entre mercredi et jeudi, 41.622 nouveaux cas de Covid-19 ont été dépistés, soit un bond de 15.000 cas en 24 heures. Un niveau jamais vu depuis le lancement des tests à grande échelle dans l'Hexagone.

    "Le mois de novembre sera éprouvant" et "le nombre de morts va continuer d'augmenter", a averti jeudi le Premier ministre Jean Castex, en annonçant l'extension du couvre-feu nocturne qui concerne désormais les deux tiers des Français et des zones rurales à la faible densité de population.

    Selon le dernier bilan de Santé publique France, 165 malades du Covid-19 sont décédés dans les dernières 24 heures.

    Estimant que "la situation est grave", M. Castex a averti que si l'épidémie n'était pas jugulée, le gouvernement devrait "envisager des mesures beaucoup plus dures". "Il est encore temps de l'éviter, mais il ne nous reste plus beaucoup de temps".

    "Tout est sur la table", a estimé vendredi sur BFM TV le Pr Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, qui guide le gouvernement, expliquant que "le virus circule plus vite qu'au printemps", mais qu'il s'agit "exactement" du même coronavirus, avec "la même distribution d’âge" et "les mêmes symptômes".

    Un confinement "général, je n'espère pas parce qu'on fait tout pour l'éviter, local ça fait partie des options", a poursuivi l'épidémiologiste.

    - "Jouer collectif" -

    "Il y a eu la perception, depuis quelques mois, que soit la deuxième vague n'existait pas, soit que c'était une vaguelette. La situation est l'inverse: il est possible que la deuxième vague soit pire que la première", a estimé Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), sur RTL. L'âge médian des personnes malades du Covid-19 et admises en réanimation dans les hôpitaux de l'AP-HP est de 62 ans.

    "On est collectivement sur la ligne de crête", a insisté Etienne Gayat, médecin anesthésiste et directeur médical de crise à l'hôpital Lariboisière, sur LCI.

    Pour freiner la circulation du virus et éviter "la saturation du système de santé", "il faut qu'on joue collectif", a-t-il rappelé.

    Au total, 54 départements et 46 millions d'habitants, en plus de la Polynésie, sont désormais soumis à un couvre-feu nocturne qui entrera en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi à minuit. Il s'appliquera de 21H00 à 06H00 et donnera lieu à des amendes en cas de non-respect.

    Ces mesures vont peser sur l'économie, a averti vendredi sur Europe 1 le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, avec la possibilité "d'avoir un chiffre de croissance négatif" au quatrième trimestre.

    Pour tenter d'amortir les conséquences économiques, les mesures de soutien seront étendues à tous les départements concernés, pour "un coût global d'un peu plus de 2 milliards d'euros", a-t-il indiqué.

    Les acteurs du spectacle vivant et du cinéma, particulièrement touchés par le couvre-feu, ont appris jeudi qu'ils recevraient respectivement 85 millions et 30 millions d'euros d'aides supplémentaires pour traverser la crise sanitaire.

    - Etat d'urgence sanitaire prolongé -

    Jeudi, la nouvelle version de l'application de "traçage" du virus, rebaptisée "Tous anti-Covid", a été présentée par le secrétaire d'Etat chargé du Numérique, Cédric O. Elle remplace StopCovid qui avait été téléchargée seulement 2,6 millions de fois depuis début juin.

    Des problèmes ont été rencontrés jeudi sur "Tous anti-Covid", dus à "un trop grand afflux de personnes en même temps sur l'application", mais ils ont été résolus, a affirmé vendredi Cédric O sur France 2.

    "Ses premières fonctionnalités seront enrichies toutes les deux semaines", avait-il dit jeudi, notamment avec l'intégration de l'attestation de sortie ou les registres d'enregistrement des restaurants.

    L'exécutif a par ailleurs adopté en Conseil des ministres un projet de loi pour prolonger l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février 2021 inclus.

    Nécessitant un vote au Parlement, il sera examiné dès ce week-end à l'Assemblée nationale.

    L'exécutif entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d'ouvertures des établissements au moins jusqu'au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le texte.

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