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  • © 2020 AFP | Crée le 26.10.2020 à 20h31 | Mis à jour le 26.10.2020 à 20h35
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    Le Premier ministre Jean Castex reçoit les partenaires sociaux, le 26 octobre 2020 à Paris GEOFFROY VAN DER HASSELT-AFP

    Le Premier ministre Jean Castex réunit les partenaires sociaux lundi à Matignon, à l'aune de la forte dégradation de la situation sanitaire, qui pourrait bousculer l'agenda social, notamment sur l'application de la sensible réforme de l'assurance chômage.

    Peu avant 9H00, numéros un des centrales syndicales et représentants du patronat sont arrivés, tous masqués, pour cette nouvelle "conférence du dialogue social", sans faire de déclaration. Philippe Martinez (CGT) qui cheminait côte à côte avec Laurent Berger (CFDT) arborait un masque siglé au nom de sa centrale syndicale, tandis que Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) en portait un aux couleurs bleu blanc rouge.

    La réunion doit permettre de faire "un point d'étape" sur les premiers chantiers lancés au ministère du Travail, notamment ceux en réponse à la crise, comme le suivi du plan jeunes, les reconversions professionnelles ou les métiers en tension.

    Les ministres de l'Économie Bruno Le Maire et du Travail Élisabeth Borne figurent également parmi les présents, en compagnie du secrétaire d'État chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski.

    Les discussions devraient être fortement influencées par les conséquences des nouvelles mesures prises pour ralentir l'épidémie, notamment le couvre-feu, instauré dans 54 départements et qui risque de dégrader un peu plus la situation de l'emploi.

    "On n'est pas dans la situation du 17 juillet où on espérait avoir tous la crise sanitaire derrière nous", reconnaît-on à Matignon, à propos de la première "conférence sociale" organisée après la nomination de Jean Castex comme chef du gouvernement.

    - "Efficace" -

    Les conséquences du Covid-19 pour la vie des entreprises et des salariés risquent de s'inviter dans la discussion, alors que le gouvernement souhaite éviter un reconfinement général. La ministre du Travail Élisabeth Borne a assuré lundi que le protocole en entreprise "est efficace" et "très bien appliqué", rappelant que le télétravail est encouragé.

    Parmi les points qui seront également abordés: les syndicats comptent demander à nouveau l'abandon de la réforme de l'assurance chômage, que l'exécutif avait accepté en juillet de suspendre jusqu'au 1er janvier.

    Celle-ci prévoit un durcissement de 4 à 6 mois de travail pour ouvrir des droits et une réforme du mode de calcul des allocations défavorable à ceux qui alternent chômage et contrats courts.

    Si l'exécutif refuse de remettre en cause la "philosophie" de la réforme, il se dit prêt à en bouger certains "paramètres" et la question d'un nouveau report "fera l'objet d'un tour de table", admet-on à Matignon.

    "Le gouvernement souhaite mener à bien cette réforme", a insisté Élisabeth Borne sur LCI.

    "La date du 1er avril 2021 est dans le paysage", confirme un syndicaliste.

    Le nouveau calendrier pourrait aussi concerner la réforme des retraites, qui devait normalement revenir dans le débat fin 2020-début 2021

    Dans un courrier au Premier ministre le 14 octobre, les cinq leaders syndicaux (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) ont suggéré au gouvernement d'"annoncer que l'heure n'est pas de remettre à l'ordre du jour le sujet des retraites".

    Sur ce point, le gouvernement botte pour l'instant en touche en mettant en avant la concertation préalable sur le travail des seniors qui va bientôt démarrer.

    "Ce n'est pas un sujet immédiat", a confirmé Élisabeth Borne même si "c'est une réforme à laquelle le gouvernement est attaché".

    Les syndicats insistent en outre pour parler des salariés et salariées des emplois dits de "la deuxième ligne", afin d'étudier une "revalorisation des salaires, conditions de travail, emploi et carrières".

    D'autres sujets pourraient davantage faire consensus, comme la modification de plusieurs dispositifs existants de reconversion professionnelle, comme les congés de mobilité et les congés de reclassement, afin de faciliter le passage d'un secteur touché par la crise à un secteur en tension.

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