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  • © 2020 AFP | Crée le 25.11.2020 à 01h55 | Mis à jour le 25.11.2020 à 02h00
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    Les forces de l'ordre évacuent un camp de migrants dans le centre de Paris, le 23 novembre 2020 MARTIN BUREAU-AFP

    Gérald Darmanin a annoncé mardi avoir "demandé à l'IGPN (la "police des polices") de remettre ses conclusions sous 48H00" sur les violences observées lundi soir lors de l'évacuation par les forces de l'ordre d'un campement de migrants place de la République, à Paris.

    Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur, qui s'était ému la veille sur Twitter d'"images choquantes" de ce démantèlement et avait demandé un "rapport circonstancié au préfet de police de Paris", a précisé que Didier Lallement lui avait proposé "la saisine de l'IGPN sur plusieurs faits inacceptables".

    Plusieurs centaines de migrants, en errance depuis l'évacuation d'un important camp d'exilés la semaine dernière, ont monté lundi un nouveau campement dans le centre de Paris que les forces de l'ordre ont démantelé sans ménagement dans la soirée en faisant notamment usage de gaz lacrymogène.

    Très vite, des images de violences ont été relayées sur les réseaux sociaux. On y a vu des migrants sortis de leur tente par la force et des coups de matraque.

    Rémy Buisine, journaliste du média en ligne Brut, a affirmé avoir été "molesté à plusieurs reprises par un policier" et Brut a demandé des "explications" au préfet de police ainsi qu'au ministère de l'Intérieur.

    Parmi les faits soumis à l'examen de l'IGPN figurent les coups reçus par le journaliste de Brut, ainsi qu'un croche-pied à un migrant notamment, a-t-on précisé au ministère de l'Intérieur.

    La défenseure des Droits Claire Hédon a annoncé à l'AFP qu'elle se saisissait des faits. Plusieurs associations, parmi lesquelles Médecins du monde et le Secours catholique, ont fait part en outre de leur intention de saisir cette instance.

    Des sources policières ont regretté auprès de l'AFP que cette intervention ait été menée par des policiers non spécialistes du maintien de l'ordre.

    C'est la DSPAP, Direction de la sécurité publique de l'agglomération parisienne, qui a dirigé l'opération.

    Un escadron de gendarmes mobiles a été engagé pour l'intervention, ainsi que des effectifs des Brigade anti-criminalité (BAC) nuit et des compagnies de sécurisation et d'intervention (CSI).

    "Alors qu'ils sont vraiment très bons sur l'anti-crim', notamment en cités, ils ne sont pas les meilleurs techniquement pour le maintien de l'ordre", a dit à l'AFP un responsable policier.

    L'installation des tentes était "une opération surprise", a rappelé une source policière, "le dispositif a été mené avec les effectifs à disposition".

    Cette évacuation controversée intervient alors que les députés s'apprêtent dans l'après-midi à voter le texte "Sécurité globale", dont une disposition prévoyant des sanctions en cas de diffusion d'images de policiers les mettant en danger, est vivement critiquée par la presse et l'opposition de gauche, notamment.

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