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    France
  • © 2020 AFP | Crée le 30.11.2020 à 04h16 | Mis à jour le 30.11.2020 à 04h20
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    Le procureur de Paris Rémy Heitz lors d'une conférence de presse, le 29 novembre 2020 à Paris Alain JOCARD-AFP

    Le parquet de Paris a requis dimanche la mise en examen des quatre policiers mis en cause dans le passage à tabac d'un producteur de musique noir, Michel Zecler, et le placement en détention provisoire de trois d'entre eux, en confiant la suite des investigations à un juge d'instruction.

    Le parquet de Paris a notamment requis la mise en examen des trois policiers soupçonnés d'être les auteurs du tabassage de Michel Zecler pour "violences volontaires" par personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP), a expliqué le procureur de Paris Rémy Heitz dimanche lors d'une conférence de presse

    Et plusieurs circonstances aggravantes ont été retenues dont "des propos à caractère raciste" ainsi que "faux en écriture publique par PDAP", un crime passible des assises.

    Le parquet a demandé pour le quatrième policier soupçonné du tir de grenade lacrymogène dans le studio une mise en examen notamment pour "violences volontaires par PDAP".

    Selon Rémy Heitz, le parquet a demandé "le placement en détention provisoire des trois premiers policiers en considération du trouble exceptionnel et persistant, de la gravité de l'infraction, de l'importance du préjudice causé, et pour éviter tout risque de concertation entre les auteurs", ainsi qu'un contrôle judiciaire pour le quatrième.

    Les quatre policiers, un brigadier et trois gardiens de la paix, "présentent de bons voire très bons états de service, aucun incident particulier n'a émaillé à ce jour leurs carrières respectives", selon le procureur.

    "Entendus à plusieurs reprises" lors de leur garde à vue à l'IGPN entre vendredi après-midi et dimanche matin, les trois principaux mis en cause ont d'abord "reconnu avoir porté des coups, expliquant ceci par l'attitude de (M. Zecler) et les circonstances de l'interpellation" dans un local exigu.

    Les policiers ont aussi évoqué une "incapacité à maîtriser M. Zecler qui se débattait" et ont expliqué "les coups par la panique qui les avait saisis", selon Rémy Heitz.

    Accusés par M. Zecler de l'avoir qualifié de "sale nègre" à plusieurs reprises, ils contestent "avoir tenu les propos racistes" pourtant "corroborés par l'un des jeunes derrière la porte du sas" et réfutent "le caractère mensonger du procès-verbal".

    Selon le procureur de Paris, les trois policiers ont toutefois fini "par admettre que les coups portés n'étaient pas justifiés et qu'ils avaient agi principalement sous l'effet de la peur".

    D'après le procureur, quatre des neufs personnes présentes dans le studio, outre M. Zecler, ont déposé plainte pour "violences" contre les forces de l'ordre.

    Le procureur a rappelé que les policiers avaient dans un premier temps indiqué avoir contrôlé Michel Zecler pour "absence de port du masque" et en raison d'une "forte odeur de cannabis".

    Mais les enquêteurs n'ont saisi que "0,5 g d'herbe de cannabis" dans des effets appartenant à M. Zecler, selon M. Heitz.

    Alors que M. Zecler a rapidement dénoncé auprès d'un médecin les violences dont il a fait l'objet, l'enquête a selon Rémy Heitz basculé le lundi, avec une perquisition dans le studio qui a permis d'obtenir les images de vidéosurveillance du studio. Le parquet de Paris a classé sa première enquête, visant M. Zecler, pour ouvrir l'enquête visant les policiers.

    Révélées jeudi par le site Loopsider, les images, qui nous "font honte" selon Emmanuel Macron, ont provoqué un scandale dans le pays.

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