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  • © 2020 AFP | Crée le 24.09.2020 à 06h54 | Mis à jour le 24.09.2020 à 07h01
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    Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, à Oita au Japon, le 18 octobre 2019 Gabriel BOUYS-AFP/Archives

    A dix jours de briguer un nouveau mandat à la tête de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte est ressorti libre mercredi soir de garde à vue après deux jours d'interrogatoires à Paris, soupçonné d'avoir usé de son influence en faveur d'un grand argentier de ce sport.

    Le patron du groupe Altrad, Mohed Altrad, propriétaire du club de Montpellier et sponsor maillot du XV de France, a également été remis en liberté en début de soirée, tout comme le directeur général du Mondial-2023 Claude Atcher, et deux hauts responsables de la Fédération, son vice-président Serge Simon et son responsable des relations internationales Nicolas Hourquet.

    Les cinq hommes avaient été placés en garde à vue mardi matin à leur arrivée dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).

    Il revient désormais au parquet national financier (PNF) de décider des suites à donner à cette enquête ouverte en 2017 pour examiner notamment les liens entre MM. Laporte et Altrad, propriétaire du Montpellier Hérault Rugby (MHR).

    Le PNF peut décider de poursuivre son enquête préliminaire, d'ouvrir une information judiciaire confiée à des juges d'instruction ou bien de mettre un terme aux investigations. Dans ce cas, il peut décider de classer le dossier ou de le renvoyer devant un tribunal.

    L'affaire, partie de révélations du JDD en août 2017, avait gâché le début de mandat de Bernard Laporte, élu le 3 décembre 2016. Elle risque maintenant de gêner sa fin de campagne auprès des clubs, chargés de le départager le 3 octobre face à son principal opposant, Florian Grill.

    Ses avocats n'étaient pas disponibles mercredi soir pour réagir à l'issue de cette garde à vue.

    - Sponsoring et France 2023 -

    Le patron du rugby français est d'abord soupçonné d'avoir favorisé Montpellier (Top 14) en intervenant auprès de la commission d'appel de la FFR pour réduire des sanctions contre le club, fin juin 2017.

    Ancien sélectionneur des Bleus (2000-2007), puis secrétaire d'Etat chargé des Sports de Nicolas Sarkozy (2007-2009), Bernard Laporte s'en est toujours défendu, même s'il a reconnu avoir téléphoné le 30 juin au président de la commission, Jean-Daniel Simonet.

    Des inspecteurs généraux du ministère des Sports ont également établi, dans un rapport transmis à la justice, que les décisions de la commission avaient été "modifiées" entre les 29 et 30 juin 2017.

    Le contrat de sponsoring du groupe Altrad, spécialiste des matériels de bâtiment devenu le premier sponsor maillot du XV de France, a également été abordé par les enquêteurs au cours des interrogatoires, selon l'avocat de Serge Simon, Me Pierre Blazy.

    Pour Me Antoine Vey, l'avocat de l'homme d'affaires, "les partenariats conclus entre la FFR et le groupe Altrad sont transparents et réguliers et n’avaient d’ailleurs pas donné lieu à la moindre contestation à l’époque de leur conclusion" en février 2017, quelques mois avant le dossier des sanctions examiné par la commission.

    "Depuis deux ans, Mohed Altrad a fait connaître son souhait de faire valoir sa position, notamment pour corriger des éléments faussés qui circulaient dans la presse", a déclaré l'avocat à l'AFP, déplorant que "ces auditions se soient déroulées dans le cadre d’une garde à vue (...) qui n’a aucune justification, si ce n'est de créer une +affaire+ sur le plan médiatique".

    Autre sujet d'intérêt de la police financière, selon Me Blazy: le soutien du groupe Altrad à la candidature française, finalement victorieuse, pour l'organisation de la Coupe du monde 2023, comme l'avait écrit le Canard enchaîné mi-août.

    Selon L'Equipe, MM. Laporte, Atcher, Simon et Hourquet sont montés à bord de l'avion personnel gracieusement prêté par Mohed Altrad pour soutenir la candidature française en Mongolie ou en Géorgie, en mai et juin 2017.

    En révélant l'affaire en août 2017, le JDD avait aussi mis au jour l'existence d'un contrat entre BL Communication, une société dirigée par Bernard Laporte, et Altrad Investment Authority, pour un montant de 150.000 euros. Sous la pression, l'ancien manager de Toulon y avait renoncé.

    bl-gd-arb-nk/pa/bpa

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