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  • © 2020 AFP | Crée le 27.11.2020 à 23h46 | Mis à jour le 27.11.2020 à 23h50
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    Photo extraite d'une vidéo montrant le producteur de musique Michel Zecler après son dépôt de plainte à l'IGPN contre des policiers qui l'ont passé à tabac, le 26 novembre 2020 à Paris Aurore MESENGE-AFP

    Quatre policiers seront entendus vendredi par l'IGPN sous le régime de la garde à vue pour le tabassage d'un producteur de musique, alors que l'exécutif cherche la façon de rétablir un lien de confiance entre la police et la population.

    Mise sous pression, la "police des polices" (IGPN) est invitée à accélérer ses enquêtes sur ce dossier qui a soulevé une vague d'indignation.

    Les policiers mis en cause ont été suspendus de leurs fonctions et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé jeudi soir qu'il demanderait leur "révocation" "dès que les faits seront établis par la justice".

    Les quatre hommes sont convoqués dans l'après-midi pour être entendus à l'IGPN sous le régime de la garde à vue, selon une source proche du dossier, ce qu'a confirmé le parquet à l'AFP.

    Une vidéo publiée jeudi par le site Loopsider, et largement diffusée sur les réseaux sociaux (plus de 10 millions de vues), montre un homme noir, Michel Zecler, roué de coups par des fonctionnaires de police dans l'entrée d'un studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale.

    Le parquet a ouvert une enquête pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique et faux en écriture publique" et saisi l'IGPN ("la police des polices").

    "Il faut que la justice agisse vite. C'est l'intérêt général", a estimé sur CNews, David le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police.

    Regrettant que "la maison police ne communique pas", il a demandé à "sortir de ce type de polémique" consistant à "laisser croire" que l'ensemble de la police était violente.

    Le sujet des violences policières est revenu au premier plan depuis l'évacuation violente lundi d'un camp illégal de migrants à Paris jusqu'à la diffusion jeudi de la vidéo (11 millions de vues en milieu de matinée vendredi) du passage à tabac du producteur Michel Zecler.

    Emmanuel Macron est entré dans l'arène vendredi et s'est dit "très choqué" par la vidéo.

    La veille, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, s'était également dit "scandalisé". Le ministre de l'Intérieur, convoqué à l'Elysée jeudi après-midi, avait également dénoncé des faits "inqualifiables".

    Vendredi, c'est l'exécutif et toute l'institution policière qui cherchaient une façon de sortir de cette spirale dangereuse. D'autant que samedi, de nouvelles manifestations sont annoncées à Paris, dans un contexte social et économique très difficile en raison de la pandémie.

    L'annonce jeudi de la suspension à titre conservatoire des quatre policiers mis en cause dans ce dossier n'est pas parvenue à calmer l'indignation générale.

    - Garde à vue -

    Quelles solutions adopter ? David Le Bars prône de "généraliser les caméras piétons" portées par les policiers, qui seraient en permanence en marche. Cette généralisation a déjà été annoncée pour 2021.

    Le représentant des commissaires de police a également proposé que le numéro Rio (relevé des identités et des organisations) soit écrit en "énorme" sur les uniformes de chaque agent, afin qu'il soit facilement identifiable en cas de gestes violents et inappropriés.

    "Il ne faut pas que le ministre de l'Intérieur soit le premier flic de France", a-t-il dit de façon surprenante, alors qu'en juin dernier, les organisations syndicales avaient reproché à Christophe Castaner de ne pas les soutenir suffisamment.

    A cette époque, Christophe Castaner avait déclenché la tempête dans les rangs des policiers pour avoir promis une "tolérance zéro" pour tout fait de racisme et de violence de la part des fonctionnaires.

    - "Opposition" de Ferrand -

    Résultat, il avait été débarqué du gouvernement et remplacé par Gérald Darmanin, qui dès son arrivée s'est affiché "premier flic de France", trop peut-être puisqu'il est accusé par ses détracteurs "d'être pro policier", et à la solde des "syndicats".

    La consternation est générale dans les rangs de la police. "Ce n'est pas ça notre police, ma police, la police républicaine (...) c'est indéfendable (...) Cela jette l'opprobre sur toute une institution", a dit Yves Lefebvre (Unité SGP police) sur BFMTV. "Même si les images choquent, il ne faut pas que cela soit un prétexte pour dénigrer l'ensemble de l'institution policière", a ajouté auprès de l'AFP Fabien Vanhelmelryck (Alliance).

    Parallèlement, l'exécutif a provoqué la colère de sa majorité en tentant de désamorcer la polémique sur l'article 24 de la loi "sécurité globale" votée mardi par les députés. Cet article controversé interdit la diffusion d'images qui mettraient en danger des membres des forces de l'ordre.

    A la décision du Premier ministre Jean Castex de confier à une commission indépendante la "réécriture" de cet article, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand , a dit "son émotion" et son "opposition". Le président du Sénat Gérard Larcher a quant à lui demandé que le gouvernement y renonce.

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