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  • © 2020 AFP | Crée le 22.11.2020 à 12h18 | Mis à jour le 22.11.2020 à 12h20
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    Des proches de Joao Alberto Silveira Freitas participent à ses funérailles à Porto Alegre, au Brésil, le 21 novembre 2020. SILVIO AVILA-AFP

    L'émotion était perceptible samedi à Porto Alegre, dans le Sud du Brésil, à l'enterrement de Joao Alberto Silveira Freitas, un homme noir mort après avoir été roué de coups par des agents de sécurité blancs d'un supermarché Carrefour.

    "C'est une immense tristesse, je ne souhaite ça à personne, j'ai du mal à retenir mes larmes", a dit à l'AFP João Batista Rodrigues Freitas, le père de ce Brésilien de 40 ans, tué jeudi soir, à la veille de la journée nationale de la Conscience Noire.

    En présence d'une quarantaine de personnes, il a été inhumé au cours d'une cérémonie sobre et empreinte de recueillement.

    "J'espère que toute l'émotion que sa mort a suscitée contribuera à ce que notre société s'améliore (...), que l'on enseigne les principes d'égalité sur les bancs de l'école", a lancé son père.

    Les images insoutenables d'une vidéo montrant la victime frappée à coups de poing par un vigile sur le parking du supermarché pendant que l'autre le tenait ont choqué le Brésil.

    Selon les premiers éléments de l'enquête, il a été roué de coups pendant plus de cinq minutes avant d'être immobilisé par ses agresseurs et de mourir asphyxié.

    Samedi, au début de son discours au sommet virtuel du G20, le président Jair Bolsonaro a une nouvelle fois ignoré les graves problèmes de racisme structurel qui minent le Brésil, un pays dont plus de la moitié des 212 millions d'habitants sont noirs ou métis.

    Le dirigeant d'extrême droite a mis en avant le "métissage" du Brésil et a fustigé "ceux qui veulent semer le conflit et la discorde" en tentant "d'importer" dans son pays des "tensions" raciales "qui ne font pas partie de son histoire".

    "En tant qu'homme et en tant que président, je vois tout le monde de la même couleur : vert et jaune (les couleurs du drapeau du Brésil)", a-t-il aussi affirmé, réitérant des propos diffusés la veille sur Twitter, quand il se disait "daltonien".

    Vendredi, son vice-président Hamilton Mourao, avait également suscité un tollé en affirmant qu'il n'y avait "pas de racisme au Brésil".

    "Nous savons à quel point il est difficile d'éveiller les consciences, parce que les ennemis du combat contre le racisme sont au pouvoir actuellement", a déclaré à l'AFP Matheus Gomes, élu (Gauche) à l'assemblée législative de Porto Alegre, présent à l'enterrement.

    Vendredi soir, des manifestations réunissant plusieurs centaines de personnes ont eu lieu devant des supermarchés Carrefour à Porto Alegre et dans d'autres grandes villes brésiliennes.

    Samedi, le pilote de Formule 1 Lewis Hamilton, noir, britannique, sept fois champion du monde 1 et très impliqué dans le mouvement Black Lives Matter après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, s'est dit sur Instagram "dévasté" par la nouvelle d'une "nouvelle vie noire perdue".

    "Ça continue et il faut qu'on se batte pour que ça s'arrête", a-t-il écrit dans un message illustré par une photo de manifestation de vendredi à Porto Alegre.

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