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  • © 2020 AFP | Crée le 21.11.2020 à 05h43 | Mis à jour le 21.11.2020 à 05h45
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    La judoka française Clarisse Agbegnenou sacrée championne d'Europe en -63 kg pour la cinquième fois, à Prague, le 20 novembre 2020 Michal Cizek-AFP

    Même déstabilisée par le report des JO-2020 à l'été 2021 et par l'incertitude persistante générée par la pandémie de Covid-19, Clarisse Agbegnenou (-63 kg) continue de faire des étincelles: la judoka a conquis un cinquième sacre européen après neuf mois sans compétition, vendredi à Prague.

    Promise à l'or olympique, le dernier titre manquant à son palmarès fourni, Agbegnenou (28 ans) n'a pas caché avoir mal vécu que les Jeux de Tokyo soient repoussés d'un an. Ca ne l'a pas empêchée de trouver les ressources, même en ne s'estimant qu'à 60% de ses moyens, pour régner une fois de plus sur la scène continentale.

    "Il y a beaucoup de fierté. C'était très compliqué pour moi de venir à ces championnats d'Europe. Physiquement ça allait, mais mentalement, je me posais beaucoup de questions", reconnaît-elle.

    "Et pour moi qui suis quelqu'un d'assez joyeuse, qui aime bien vivre et visiter plein de choses, rester à l'hôtel autant de jours, faire tous ces tests, ça fait beaucoup..., décrit-elle à propos de la stricte bulle sanitaire qui entoure cette compétition. J'avais tellement hâte de sortir de cette chambre que ça a été une belle journée."

    Jusqu'à ce vendredi, la vice-championne olympique 2016 et quadruple championne du monde n'avait plus combattu depuis sa victoire au prestigieux tournoi de Paris début février. L'irruption du nouveau coronavirus avait ensuite entraîné confinement et longue interruption des compétitions.

    - Je ne cherchais pas la +perf+" -

    Sur les tapis tchèques, Agbegnenou a prouvé dès ses deux premiers combats, gagnés avec autorité, le premier en à peine 1 min 30, le deuxième en 1 min 15, qu'elle n'avait pas perdu la main.

    Puis en finale, elle n'a laissé aucune chance à son adversaire autrichienne Magdalena Krssakova, envoyée au tapis au bout de 23 secondes seulement.

    Entre les deux, la Néerlandaise Juul Franssen avait tenu le choc pendant une minute dans le golden score (la prolongation après les quatre minutes réglementaires de combat, ndlr) avant de céder sur un étranglement.

    "Je ne cherchais pas la +perf+, je me disais peu importe, surtout amuse-toi, fais-toi plaisir, retourne sur les tapis, même s'il faut prendre ton temps sur des matches, ou si tu te dis que tu n'es pas assez rapide, ce n'est pas grave, c'est un exercice qu'il faut refaire", raconte Agbegnenou.

    Quel bilan en tire-t-elle? "J'ai beaucoup de choses à travailler, mais j'ai quand même travaillé malgré tout ce qui s'est passé, je n'ai pas non plus énormément de choses à rattraper", résume-t-elle.

    En imposant sa loi dans la salle pragoise, Agbegnenou réaffirme son emprise sur l'olympiade qui doit mener à Tokyo, même rallongée, elle qui avait déjà coiffé les couronnes européennes en 2018 et en 2019, et mondiales en 2017, 2018 et 2019.

    - Mano a mano entre Pinot et Gahié -

    Avec cette cinquième médaille d'or continentale, elle inscrit un peu plus encore son empreinte dans l'histoire du judo français. Déjà la première judoka tricolore quadruple championne du monde (devant Décosse, Emane et Deydier, titrées trois fois), elle rejoint sept autres combattants bleus au rang des plus richement décorés au niveau continental, dont Teddy Riner.

    En -70 kg, Margaux Pinot (26 ans) a imité Agbegnenou en conservant l'or européen, qu'elle avait elle conquis pour la première fois en 2019, en expédiant la Néerlandaise Sanne Van Dijke en moins d'une minute en finale. Sa concurrente dans la course à l'unique sésame olympique en jeu et championne du monde en titre, Marie-Eve Gahié (23 ans), n'a elle pu obtenir mieux qu'une médaille de bronze.

    Gahié, N.1 mondiale de la catégorie, et Pinot, N.2 mondiale, poursuivent ainsi leur mano a mano au sommet: en 2019, l'or européen était tombé dans l'escarcelle de la seconde, puis l'or mondial dans celle de la première. Mais Pinot était alors montée sur la troisième marche du podium.

    Après deux des trois jours de compétition, la délégation française compte déjà trois médailles d'or, grâce à Agbegnenou, Pinot et à la jeune pousse Shirine Boukli (-48kg), et trois médailles de bronze, avec Gahié, Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) et Kilian Le Blouch (-66 kg).

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