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  • © 2020 AFP | Crée le 19.09.2020 à 11h58 | Mis à jour le 19.09.2020 à 12h00
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    Ruth Bader Ginsburg le 21 mai 2018 à Washington JIM WATSON-AFP/Archives

    La doyenne de la Cour suprême des Etats-Unis Ruth Bader Ginsburg est décédée vendredi à l'âge de 87 ans, ce qui devrait ouvrir la voie à une intense bataille politique à moins de deux mois de la présidentielle.

    Cette juge progressiste, devenue une véritable icône à gauche, est morte des suites d'un cancer du pancréas, entourée par sa famille, a annoncé la plus haute juridiction des Etats-Unis dans un communiqué.

    Fragile depuis quelques années, cette championne de la cause des femmes, des minorités ou encore de l'environnement avait été hospitalisée à deux reprises cet été et sa santé était suivie de près par les démocrates qui craignent que le président Donald Trump s'empresse de nommer son successeur.

    La Maison Blanche n'a pas immédiatement réagi mais l'inquiétude s'est rapidement exprimée dans l'opposition.

    Quelques instants à peine après l'annonce de son décès, le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a salué une "géante de l'Histoire américaine" mais demandé à ne pas précipiter le choix de son successeur.

    "Le peuple américain doit avoir son mot dans la sélection du prochain juge de la Cour Suprême. Son poste ne doit pas être attribué tant que nous n'avons pas un nouveau président", a-t-il tweeté.

    Selon la radio NPR, elle avait elle-même confié ses dernières volontés à sa petite fille, Clara Spera. "Mon voeu le plus cher est de ne pas être remplacée tant qu'un nouveau président n'aura pas prêté serment", lui a-t-elle dicté quelques jours avant sa mort.

    - Extrêmement populaire -

    Soucieux de galvaniser les électeurs de la droite religieuse, Donald Trump a déjà publié une liste de juges conservateurs, pour la plupart opposés à l'avortement et favorables au port d'armes, dans laquelle il piochera pour choisir le prochain sage de la Cour suprême.

    Selon la Constitution, il reviendrait alors au Sénat d'avaliser le choix du président. Compte-tenu de la majorité républicaine à la chambre haute, il est très possible, sauf défection d'élus modérés, que son candidat entre au sein du temple du Droit.

    Cela cimenterait la majorité conservatrice de la haute juridiction, qui a le dernier mot sur les sujets qui divisent le plus la société américaine: avortement, droit des minorités, port d'armes, peine de mort...

    Aujourd'hui, les cinq juges conservateurs - sur neuf - ne font en effet pas bloc, et il est fréquent que l'un d'entre eux vote avec ses confrères progressistes.

    A l'inverse, le quatuor progressiste, dont la juge surnommée "RBG" était la figure la plus connue, vote souvent de concert pour défendre le droit des femmes à avorter, des homosexuels à se marier ou des immigrés.

    Nommée en 1993 à la haute cour par le président Bill Clinton, Ruth Bader Ginsburg était devenue extrêmement populaire malgré le sérieux de sa fonction. Grâce à son positionnement en phase avec les aspirations des plus jeunes, elle les avait conquis, au point de gagner le surnom de "Notorious RBG" en référence au rappeur Notorious BIG.

    Malgré son positionnement à gauche, républicains et démocrates lui ont immédiatement rendu hommage. "La juge Ginsburg a ouvert la voie à tant de femmes, moi compris. Il n'y aura jamais personne comme elle. Merci RBG", a tweeté l'ancienne candidate à la présidentielle Hillary Clinton.

    Elle "était une pionnière, passionnée par ses causes, elle a servi avec honneur et distinction la Cour suprême", a renchéri le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche du président.

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