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  • © 2020 AFP | Crée le 10.10.2020 à 21h41 | Mis à jour le 10.10.2020 à 21h45
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    Une habitante devant l'entrée d'un abri, le 10 octobre 2020 à Stepanakert, au Nagorny-Karabakh ARIS MESSINIS-AFP

    L'Arménie et l'Azerbaïdjan s'accusaient mutuellement samedi de violations du cessez-le-feu censé être entré en vigueur à midi heure locale (08H00 GMT), négocié avec Moscou après près de deux semaines de combats intenses pour la région séparatiste du Nagorny Karabakh.

    Après une matinée de combats, le calme n'a régné que brièvement à l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, avant que les deux camps ne s'accusent à nouveau d'attaques.

    "L'Arménie viole de manière flagrante le cessez-le-feu, tente d'attaquer dans les directions de Fizuli-Jebrail et Agdam-Terter" au Nagorny Karabakh, a déclaré le ministère de la Défense azerbaïdjanais.

    "Les forces azerbaïdjanaises ont lancé une attaque à 12H05", soit après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, a de son côté déclaré le ministère de la Défense arménien, dénonçant le "mensonge" de Bakou concernant les attaques arméniennes.

    Dans Stepanakert quasi-déserte, les sirènes d'alerte, qui ont résonné une grande partie de la matinée, se sont arrêtées au moment de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, avant de reprendre. Les habitants, terrés depuis des jours pour s'abriter des bombardements, sont timidement sortis sur le pas de leur porte pour regarder le ciel et tendre l'oreille.

    Les chef de la diplomatie arménien et azerbaïdjanais avaient convenu, avec la médiation russe, d'un cessez-le-feu après des négociations de plus de 10 heures qui se sont terminées très tard dans la nuit de vendredi à samedi à Moscou.

    Ce cessez-le-feu humanitaire devait permettre d'échanger des prisonniers de guerre et les corps de victimes, selon la diplomatie russe.

    La France, co-présidente du groupe de médiateurs dit de Minsk, avait appelé samedi au "strict" respect du cessez-le-feu.

    - "Négociations substantielles" -

    L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont également engagés "à des négociations substantielles pour parvenir rapidement à un règlement pacifique" du conflit, avec la médiation des trois co-présidents (France, Russie, Etats-Unis) du groupe de Minsk de l'OSCE, a précisé Moscou.

    Ces dernières devront "reprendre sans préconditions", a insisté la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.

    Le cessez-le-feu est "un premier pas important, mais ne remplacera pas une solution permanente", a indiqué samedi le ministère des Affaires étrangères de la Turquie, premier soutien de Bakou.

    L'Azerbaïdjan a donné "la dernière chance à l'Arménie de se retirer des territoires qu'elle occupe", a ajouté la Turquie, affirmant que "l'Azerbaïdjan a montré à l'Arménie et au monde qu'il peut reprendre ses terres occupées depuis près de 30 ans par ses propres moyens".

    A l'étranger, la crainte est de voir ce conflit s'internationaliser dans une région où Russes, Turcs, Iraniens et Occidentaux ont des intérêts. D'autant qu'Ankara encourage Bakou à l'offensive et que Moscou est lié par un traité militaire à Erevan.

    La Turquie est accusée de participer avec hommes et matériel aux hostilités aux côtés de l'Azerbaïdjan, ce qu'elle nie.

    Les affrontements meurtriers qui opposent depuis le 27 septembre des séparatistes arméniens de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh, soutenus par Erevan, et les forces azerbaïdjanaises, ont fait plus de 450 morts confirmés, dont 23 civils arméniens et 31 azerbaïdjanais. Mais le bilan réel pourrait être beaucoup plus lourd.

    Une première guerre entre 1988 et 1994 y avait fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Le front est depuis resté figé, malgré des heurts récurrents.

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