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  • © 2020 AFP | Crée le 18.11.2020 à 21h29 | Mis à jour le 18.11.2020 à 21h35
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    Un militant prodémocratie porte un drapeau lors de la manifestation antigouvernementale le 18 novembre à Bangkok Jack TAYLOR-AFP

    Des milliers de manifestants pro-démocratie ont commencé à se rassembler mercredi, occupant l'un des principaux carrefours du centre de Bangkok, au lendemain d'affrontements avec les forces de l'ordre et des ultra-royalistes au cours desquels six protestataires ont été blessés par balles.

    Ce mercredi, "nous allons ouvrir une nouvelle ère dans nos combats", "il n'y a plus de compromis possible", ont averti plusieurs leaders de la contestation, tandis que le parlement s'apprêtait à voter une éventuelle réforme de la constitution.

    La police a utilisé des camions à benne, des blocs de béton et du fil barbelé pour barricader son quartier général tout près du lieu de la protestation, tandis que de nombreux manifestants étaient équipés de casques, de lunettes et de masques à gaz.

    "Nous protégerons notre peuple. Nous ne voulons aucune violence mais il n'y aura pas de compromis tant qu'ils n'auront pas répondu à nos demandes", a déclaré à l'AFP Jay, un manifestant de 26 ans.

    Le porte-parole de la police nationale, Yingyos Thepjamnong, a averti les manifestants de ne pas s'approcher du siège de la police, affirmant que plus de 2.000 policiers avaient été déployés.

    -"Continuez à vous battre" -

    "Nous ne devons pas avoir peur, ce n'est qu'un moment de transition dans notre histoire. Les gens travaillent pour nous au parlement et le reste dépend de nous: continuez à vous battre", a lancé à la foule un dirigeant étudiant, Sirapop Poompuengpoot, juché sur un camion.

    Les autorités ont lancé de leur côté un appel au calme.

    Le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha a exhorté les manifestants à s'abstenir de toute violence, mais a exclu l'introduction d'un nouveau décret d'urgence - comme celui interdisant les rassemblements publics de plus de quatre personnes qui a duré une semaine en octobre.

    "Nul besoin. Cela affecte la stabilité et la confiance dans notre pays. Personne ne voudra venir ou investir ici parce que notre confiance s'est érodée", a déclaré Prayut aux journalistes.

    Mardi, la police anti-émeutes a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre des protestataires rassemblés près du Parlement, où députés et sénateurs débattent d'une éventuelle réforme constitutionnelle.

    Des affrontements ont également éclaté entre des militants pro-démocratie et des "chemises jaunes" ultra-royalistes.

    Au total, 55 personnes ont été blessées mardi dont six par des tirs à balles réelles, d'après le centre médical d'urgence Erawan de Bangkok. Quatre personnes étaient toujours hospitalisées mercredi.

    La police a démenti lors d'un point presse avoir tiré à balles réelles ni même avec des projectiles en caoutchouc et l'origine des tirs restait indéterminée.

    Le commissaire adjoint de la police de Bangkok, Piya Tavichai, a déclaré que ses services enquêtaient sur ces tirs, qui ont eu lieu à environ 300 mètres de la principale zone de protestation.

    Selon lui, un ultra-royaliste a reçu une balle dans la hanche et un manifestant pro-démocratie a été atteint à la jambe.

    "Le reste des blessés par balle fait toujours l'objet d'une enquête, mais le fait est que les deux parties ont été blessées par balle", a-t-il déclaré aux journalistes mercredi.

    - Réforme constitutionnelle? -

    Il s'agit des incidents les plus violents depuis le début de la contestation qui réclame la démission du Premier ministre, une réforme de la monarchie et une nouvelle Constitution.

    Les tactiques déployées par les forces de l'ordre ne sont "pas conformes à la procédure internationale de dispersion des manifestations", a déploré l'Association thaïlandaise des avocats des droits humains.

    Le Parlement doit voter ce mercredi pour décider quels projets d'amendements constitutionnels il accepte d'examiner.

    Une des propositions débattues prévoit que le Premier ministre soit obligatoirement choisi parmi les membres du Parlement, alors que l'actuel chef de gouvernement est issu de l'armée.

    La plupart des propositions qui ont été soumises aux parlementaires excluent toute réforme de la monarchie.

    Un texte déposé par une ONG va beaucoup plus loin, demandant une réécriture de l'ensemble des chapitres constitutionnels même celui sur la royauté, mais il a très peu de chance de passer.

    Les ultra-royalistes s'opposent à toute réforme, estimant que cela conduirait à "une abolition de la monarchie".

    Le mouvement pro-démocratie a toujours assuré souhaiter moderniser la royauté, mais en aucun cas ne vouloir l'abolir.

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