fbpx
    Monde
  • © 2020 AFP | Crée le 07.10.2020 à 01h04 | Mis à jour le 07.10.2020 à 01h05
    Imprimer
    Le président américain Donald Trump enlève son masque à son arrivée à la Maison Blanche le 5 octobre 2020 après trois jours d'hospitalisation NICHOLAS KAMM-AFP

    Pas encore rétabli, Donald Trump a minimisé mardi la menace du Covid-19, tentant, face à des sondages alarmants, d'accréditer l'idée qu'il serait immunisé contre le virus, mais aussi contre la défaite.

    A moins d'un mois du scrutin face à Joe Biden, le président américain joue, tweets et vidéos à l'appui, la carte du dirigeant sans peur ayant dompté le virus et appelant ses compatriotes à ne pas laisser le Covid-19 les "dominer".

    Au-delà de l'avalanche de critiques que ce discours suscite au sein du corps médical, il pourrait être difficilement audible dans un pays qui vient de franchir la barre des 210.000 morts.

    Le Covid-19 sera, en 2020, la troisième cause de décès aux Etats-Unis.

    Critiqué depuis le début de la pandémie pour ses messages brouillons, ses approximations ou encore son manque d'empathie, le locataire de la Maison Blanche semble déterminé à ne pas changer de registre.

    "La grippe saisonnière arrive!", a-t-il tweeté pour son premier réveil à la Maison Blanche après trois jours à l'hôpital militaire de Walter Reed.

    "Allons-nous fermer notre pays? Non, nous avons appris à vivre avec, de la même manière que nous apprenons à vivre avec le Covid, qui, chez la plupart des gens, est beaucoup moins mortel!", a-t-il ajouté, au mépris des chiffres.

    Selon les autorités sanitaires américaines, la grippe saisonnière n'a jamais, au cours de la décennie écoulée, atteint le cap des 100.000 morts sur une année.

    - 16 points de retard -

    Pour son retour à la Maison Blanche lundi soir, Donald Trump a opté pour une grande mise en scène, et rappelé à l'Amérique et au monde son goût de la provocation.

    Juste après sa descente de l'hélicoptère, il a grimpé les marches vers le balcon de sa résidence. Là, il a ajusté sa veste, retiré son masque et levé les pouces, dans un étrange geste de défi au moment où les cas de Covid-19 dans son entourage se multiplient.

    Son avenir politique est, pour l'heure, chargé de signaux menaçants.

    A l'approche du scrutin du 3 novembre, les courbes sont inquiétantes pour le 45e président de l'histoire, qui redoute de devenir celui d'un seul mandat, contrairement à ses trois prédécesseurs: Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.

    Selon le dernier sondage CNN/SSRS rendu public mardi matin, il a désormais 16 points de retard (41% contre 57% d'intentions de vote) par rapport à Joe Biden.

    Une sondage NBC/WSJ publié dimanche le plaçait 14 points derrière son rival démocrate.

    Si l'on se penche sur la carte des Etats-clés susceptibles de faire basculer l'élection d'un côté ou de l'autre, l'avance est moins nette, mais elle est réelle, et constante.

    Certes, une petit groupe de fidèles alimente le récit d'un président guerrier qui a vaincu le coronavirus et s'imposera dans les urnes dans la dernière ligne droite.

    "Diagnostic: dur à cuir", a tweeté lundi soir son ancien conseiller Sebastian Gorka.

    "Le président Trump a une nouvelle fois vaincu la Chine", a tweeté la sénatrice républicaine du Tennessee Marsha Blackburn, avec des images du président, qui qualifie le Covid-19 de "virus chinois", quittant l'hôpital.

    Mais nombre d'élus républicains se sont d'abord fait remarquer par leur silence lorsque le président a tweeté lundi, depuis l'hôpital où il avait été admis vendredi soir: "N'ayez pas peur du Covid".

    "Je retournerai bientôt sur le terrain pour ma campagne!!!", a assuré lundi Donald Trump.

    Mais l'équipe médicale a clairement indiqué qu'une sortie de l'hôpital n'était pas synonyme d'un retour à la normale.

    "Il n'est peut-être pas encore complètement tiré d'affaire" et il bénéficiera à la présidence "de soins médicaux de classe mondiale 24 heures sur 24", a dit le docteur Sean Conley.

    En face, Joe Biden, continue lui sa campagne à son rythme. Il devait prononcer mardi un discours depuis Gettysburg, en Pennsylvanie.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS