Le président de l'Union calédonienne a affirmé, ce samedi matin en ouverture du comité directeur à Canala, que les discussions et les négociations avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu « ne pourront avoir pour objectif d'aboutir à la mise en place d'un énième Statut qui nous placerait une fois encore, une fois de plus, à la merci des atermoiements et des changements de la vie politique française. Nous avons trop connu cette situation pour être dupes. Les seules propositions que nous retiendrons, que nous accepterons de discuter, seront celles qui s'inscriront dans le cadre des obligations internationales de la France en matière de décolonisation et qui feront progresser notre pays sur la voie de l'indépendance ».

Saluant la mobilisation au référendum du 4 octobre dernier des « gens de ce pays, les gens de notre peuple s'engager si fortement que nous commençons d'entrapercevoir l'aboutissement de notre combat pour l'indépendance de Kanaky », Daniel Goa a par la suite critiqué l'État qui « n'assume toujours pas pleinement les responsabilités qui lui incombent en tant que puissance coloniale devant la communauté internationale ». « L'État français ne peut plus feindre de croire que notre revendication d'indépendance va s'éteindre faute de combattants », a déclaré le responsable politique.

Le patron du plus vieux parti politique calédonien s'en est également pris aux 41 358 électeurs exclus du corps électoral, dont 10 000 sont descendus dans la rue à Nouméa il y a une semaine pour dénoncer les restrictions au droit de vote. « La colonisation de peuplement est terminée, a-t-il expliqué. Qui peut réellement croire que les Kanaks vont une fois encore se laisser noyer électoralement chez eux sans broncher, sans réagir ? »

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