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  • | Crée le 21.08.2021 à 12h45 | Mis à jour le 22.08.2021 à 00h45
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    Manifestation anti-pass sanitaire à Paris, le 21 août 2021 STEPHANE DE SAKUTIN [AFP]
    A l'approche de la rentrée, les opposants au pass sanitaire et à toute obligation vaccinale contre le Covid-19 comptent accroître la pression sur le gouvernement pour leur sixième week-end de mobilisation, avec plus de 200 manifestations prévues en France.

    Selon les estimations d'une source policière, entre "170.000 et 220.000" personnes devraient manifester, avec des cortèges importants anticipés à "Toulon, Nice, Marseille, Montpellier ou encore Perpignan".

    Dans le centre de la petite ville de Pau (77.000 habitants), au moins 2.700 personnes selon la police ont manifesté en matinée, dont une des figures emblématiques du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, qui a publiquement déclaré: "Vaccinez-vous si vous voulez, mais on est contre un pass à l’hôpital ou pour aller faire ses courses, on demande l'abrogation de la loi".

    Le pass sanitaire a été étendu depuis lundi à plus de 120 grands centres commerciaux et magasins de région parisienne et de la moitié sud de la France. Il peut s'agir d'une preuve de vaccination complète, d'un test antigénique de moins de 72 heures ou d'une preuve de maladie dans les six derniers mois.

    A Paris, entre 12.000 et 20.000 manifestants sont attendus en quatre cortèges, selon une source policière.

    Deux sont à l'initiative de collectifs de "gilets jaunes" et un autre à l'appel de Florian Philippot, ex-numéro 2 du Front national, chef de file des "Patriotes".

    Pas "la peste"

    Place du Châtelet, quelques centaines de manifestants vêtus de blanc avaient répondu à l'appel de l'ancienne "gilet jaune" Sophie Tissier. "Le gouvernement va bientôt pouvoir savoir si on a été faire pipi au cinéma, ou si on a été faire nos courses", a-t-elle lancé, redoutant qu'on aille "vers un contrôle permanent des citoyens".

    Les opposants au pass sanitaire sont aussi vent debout contre l'éventuelle extension de la vaccination aux enfants de moins de 12 ans. Cette mesure n'est "pas d'actualité" en France, avait assuré jeudi le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.

    Les 12-17 ans peuvent se faire vacciner depuis la mi-juin et 55% d'entre eux ont déjà reçu une dose.

    Monique Bourhis, 75 ans et "pas vaccinée", est venue en train de l'Eure manifester comme "tous les samedis", avec le badge "pas touche à nos enfants": "Je n'ai pas à montrer un document pour aller au café. Je ne suis pas contre le vaccin mais j'attends le français. Là on saura ce qu'il y a dedans", dit cette retraitée sensible au discours de M. Philippot et défiante envers les vaccins à ARN messager, qu'elle assimile à "du poison".

    "L'obligation vaccinale serait légitime face à la peste mais on n'a pas des charrettes de cadavres dans la rue", a dit aussi à l'AFP un cadre de 45 ans, Cédric, venu de Normandie manifester à Paris à l'appel de M. Philippot.

    Vendredi soir, près de 2.100 malades du virus étaient toujours hospitalisés en soins critiques en France, les situations étant très contrastées d'une région à l'autre.

    Le CHU de Guadeloupe bat le rappel de tout son personnel et selon un communiqué du préfet de région, "60 décès supplémentaires sont à déplorer" depuis lundi.

    En Polynésie française, les écoles, collèges et lycées vont fermer dès lundi, car "la propagation du virus Delta au sein des établissements scolaires (...) nécessite une réaction forte", selon le président de l'archipel Edouard Fritch.

    Vendredi, le Premier ministre en déplacement au Centre hospitalier d'Etampes (Essonne) y avait souligné qu'aucun des cinq malades admis en réanimation n'était vacciné, y voyant "la preuve par l'exemple". "C'est toujours le même profil: (des malades) plus jeunes et non vaccinés", avait insisté Jean Castex.

    "Touche pas à Raoult"

    A Paris, M. Philippot a "dédié" la manifestation à son appel au professeur Didier Raoult - promoteur d'un traitement très controversé des malades du Covid-19 - alors que le slogan "touche pas à Raoult" apparaissait parmi les drapeaux français. "Ils veulent honteusement l'évincer !", a-t-il lancé au micro, en allusion aux déclarations du directeur-général de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille qui ne souhaite pas reconduire l'infectiologue de 69 ans à la tête de l'IHU Méditerranée Infection.

    Le mouvement qui a débuté mi-juillet et rassemble au-delà de la galaxie vaccino-sceptique ou complotiste, est marqué par une forte décentralisation.

    Samedi dernier, le ministère de l'Intérieur avait recensé 214.845 manifestants, un chiffre en légère baisse par rapport à la semaine précédente. Le collectif militant Le Nombre Jaune, publiant un décompte ville par ville, avait dénombré 388.843 participants, également en légère baisse par rapport aux 415.000 qu'il avait comptés le samedi précédent.

    burx-dar-lbx/cal


    Manifestation anti-pass sanitaire [AFP]


    Florian Philippot (c), ex-numéro 2 du Front national, chef de file des "Patriotes", participe à une manifestation anti-pass sanitaire à Paris, le 21 août 2021 STEPHANE DE SAKUTIN [AFP]


    Des manifestants brandissent des pancartes de soutien au Pr Didier Raoult, promoteur d'un traitement très controversé des malades du Covid-19, le 21 août 2021 à Paris STEPHANE DE SAKUTIN [AFP]

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