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  • | Crée le 07.02.2023 à 22h59 | Mis à jour le 08.02.2023 à 08h59
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    Eveling Perez lors d'une épreuve traditionnelle de monte de taureaux pendant la célébration d'une fête religieuse organisée en l'honneur de la Vierge Candelaria à Teustepe, au Nicaragua, le 5 février 2023 OSWALDO RIVAS [AFP]
    Eveling Perez est secouée par les ruades du taureau qu'elle monte lors d'un rodéo à Tipitapa, à une trentaine de kilomètres de Managua: un exercice dangereux qui défie la tradition machiste de la tauromachie nicaraguayenne.

    Le bras gauche levé pour trouver l'équilibre, la main droite tient fermement le licol de l'animal furieux qui parcourt l'arène en tentant de se débarrasser de sa cavalière devant des centaines de spectateurs qui applaudissent et crient. Le but: rester plus de huit secondes sur la monture déchaînée.

    Eveling Perez, une cuisinière de 33 ans, a décidé encore adolescente qu'elle voulait monter des taureaux... malgré les objections de son frère pour qui ce sport était réservé "aux hommes".

    "Si les hommes le font, nous aussi nous pouvons le faire", rétorque Eveling Perez, du haut de son mètre soixante.

    Désormais, vêtue d'une chemise noire à manches longues et coiffée d'un casque rose, cette mère de deux enfants gagne 200 dollars à chaque fois qu'elle monte un taureau.

    La passion des rodéos, animés par des fanfares, attire dans tout le Nicaragua des spectateurs qui n'hésitent pas à se lancer dans l'arène ou dans les rues où les taureaux sont lâchés.

    Hématomes et fractures

    Pour relever le défi, en plus de son travail de cuisinière, Eveling Perez s'entraîne en courant deux kilomètres tous les jours... quand elle n'est pas blessée. Sa passion lui a en effet déjà valu hématomes et fractures.

    Bien sûr, "la différence entre un homme et une femme c'est qu'une femme ne pourra jamais serrer plus le taureau qu'un homme, ni être aussi souple, mais nous les femmes nous essayons de le faire, parce que si ce n'est pas habituel de voir une femme monter un taureau, c'est possible", explique Eveling Perez qui voudrait que davantage de femmes l'imitent.

    "c'est sûr que c'est plus difficile pour une femme", concède Carlos Conde un de ses équipiers. Mais, ajoute-t-il aussitôt, il n'est pas rare que des femmes fassent preuve de davantage de courage que les hommes.

    Pour Marvin Bolanos, de l'association des monteurs de taureaux, les femmes devraient participer de plus en plus aux rodéos, de la même manière qu'elles font aujourd'hui des métiers autrefois réservés aux hommes.

    "Aujourd'hui (...) les femmes sont présentes dans tous les secteurs et nous, comme époux, comme maris, si elles veulent monter, nous leur donnons la préférence, parce que c'est toujours la femme qui commande", commente-t-il.

    "Il ne faut pas être machiste, il faut laisser les femmes (monter des taureaux) car il y a des femmes qui ont du courage", renchérit Francisco Orozco, propriétaire d'une douzaine de taureaux de rodéo.


    Eveling Perez parle avec un membre de l'équipe avant de se produire lors d'une épreuve traditionnelle de monte de taureaux pendant la célébration d'une fête religieuse organisée en l'honneur de la Vierge Candelaria à Teustepe, au Nicaragua, le 5 février 2023 OSWALDO RIVAS [AFP]


    Un homme tombe d'un taureau lors d'une épreuve traditionnelle de monte de taureaux pendant la célébration d'une fête religieuse organisée en l'honneur de la Vierge Candelaria à Teustepe, au Nicaragua, le 5 février 2023 OSWALDO RIVAS [AFP]


    Eveling Perez avant le début d'une épreuve traditionnelle de monte de taureaux lors de la célébration d'une fête religieuse organisée en l'honneur de la Vierge Candelaria à Teustepe, au Nicaragua, le 5 février 2023 OSWALDO RIVAS [AFP]

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