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  • | Crée le 27.01.2021 à 04h35 | Mis à jour le 28.01.2021 à 08h06
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    Personnel médical prodiguant des soins à un patient atteint du Covid-19, à l'hôpital Tenon de Paris, le 26 janvier 2021 ALAIN JOCARD [AFP]
    L'exécutif s'est encore accordé le temps de la réflexion avant d'éventuellement redonner un tour de vis face à l'épidémie de Covid-19, actant toutefois mercredi à l'issue du Conseil de défense que le couvre-feu à 18H00 "ne freine pas suffisamment" la propagation du virus.

    D'ores et déjà, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué que "différents scénarios" étaient à l'étude, qui vont "du maintien du cadre actuel", piste qu'il a jugée "peu probable", jusqu'à "un confinement très serré".

    Entre ces deux bornes, sont évoqués la possibilité d'un couvre-feu couplé à un confinement seulement le week-end ou encore l'allongement des vacances de février avec l'interdiction des déplacements inter-régionaux, selon une source gouvernementale.

    Le président Emmanuel Macron a demandé "des analyses supplémentaires" sur ces différents scénarios avant de prendre des décisions, a précisé M. Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Parmi celles-ci, les résultats d'une étude sur la prévalence du variant anglais, et sur le détail des effets du couvre-feu à 18H00 en vigueur nationalement depuis 10 jours désormais.

    Afin de préparer le terrain avant une décision, Jean Castex mènera jeudi et vendredi une série de consultations: présidents de groupes du Sénat, de l'Assemblée nationale, représentants des associations d'élus et partenaires sociaux seront entendus par visio-conférences.

    L'exécutif, qui pourrait tenir un nouveau Conseil de défense sanitaire ce week-end, cherche un "point d'équilibre", avec la nécessité de "protéger les Français" sans toutefois "mettre le pays sous cloche", a expliqué le patron des députés LREM Christophe Castaner, en notant au passage que "les élèves doivent pouvoir aller à l'école".

    Le nombre de patients hospitalisés a continué d'augmenter mercredi, à 27.169, dont 3.107 en réanimation, selon le site du gouvernement. Et 351 décès supplémentaires ont été répertoriés à l'hôpital, portant le nombre total de morts causées par l'épidémie à 74.456 en France, selon Santé Publique France. Soit nettement moins qu'au Royaume-Uni, à la population comparable, qui a été mardi le premier pays européen à passer la barre des 100.000 morts du Covid.

    "Exceptions"

    Mais le variant anglais, plus contagieux, progresse avec des estimations faisant état de 10% des cas en France contre 3,2% le 8 janvier, selon Gabriel Attal.

    Pour tenter de limiter sa diffusion, de nouvelles restrictions pour les déplacements internationaux sont sur la table, a confirmé M. Attal, alors que l'Allemagne envisage, comme Israël, de réduire "presque à néant" le trafic international aérien à destination de son territoire.

    Parmi les pistes discutées au niveau européen selon M. Attal, "des sanctions contre des compagnies aériennes qui opéreraient avec des pays extérieurs à l'Union européenne et qui ne respecteraient pas les règles qui ont été fixées", comme l'obligation de présenter un test PCR négatif.

    Quant aux étudiants, le Premier ministre s'est interrogé de manière très prudente lors d'un appel au youtubeur Gaspard Guermonprez sur la possibilité de les "faire entrer dans les exceptions" en cas de reconfinement pour remplir la promesse d'Emmanuel Macron d'un retour un jour par semaine à l'université.

    L'hypothèse d'un nouveau confinement a pris de l'épaisseur ces derniers jours avec des déclarations alarmantes d'experts, comme le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique.

    Le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, a jugé mercredi cette perspective "inévitable", la situation étant selon lui "déjà pire que celle des deux premiers confinements".

    Perte d'activité

    Alors que des émeutes ont éclaté aux Pays-Bas depuis l'entrée en vigueur d'un "simple" couvre-feu samedi, l'exécutif doit aussi envisager le risque d'un refus des nouvelles restrictions.

    C'est "un sujet d'inquiétude", souligne Christophe Castaner, tandis que la vice-présidente LR de l'Assemblée nationale Annie Genevard appelle à une politique "cohérente" pour qu'elle soit acceptée.

    Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 93% des Français assurent toutefois qu'ils respecteraient un nouveau confinement, qu'il soit sur le modèle du premier ou du deuxième.

    Pour Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, les Français, qui "ont fait beaucoup de sacrifices", sont "très respectueux des instructions qui sont données" et "continueront à l’être". "Mais ce n’est pas pour ça qu’ils ne s’interrogent pas sur à quoi sert tout cela et combien de temps cela va durer".

    Sur le plan économique, Bercy évalue de 10% à 18% la perte d'activité qu'un troisième confinement pourrait entraîner selon le degré de restrictions appliquées.

    Et selon l'Insee, le moral des ménages s'est nettement replié en janvier après avoir rebondi en décembre.

    Sur le front de la vaccination, Sanofi a annoncé mardi qu'il allait aider Pfizer et BioNTech à produire leur vaccin et conditionnerait plus de 100 millions de doses destinées à l'Union européenne d'ici fin 2021.

    Mais AstraZeneca ne livrera à la France que 4,6 millions de doses de son vaccin d'ici fin mars, soit moitié moins qu'attendu, selon le ministère de la Santé.

    Au total, près de 1,2 million d'injections ont été réalisées, seconde dose comprise, depuis le début de la campagne lancée fin décembre.

    bur-jri-ggy-jmt-abd/rh/swi


    Covid-19 : situation dans les hôpitaux [AFP]


    Couloirs de l'hôpital Lyon-Sud, le 25 janvier 2021 JEFF PACHOUD [AFP]


    Covid-19 : l'avancée de la vaccination en France Bertille LAGORCE [AFP]


    Une femme est vaccinée contre le Covid-19, le 21 janvier 2021 à l'Institut Pasteur, à Paris Christophe ARCHAMBAULT [AFP/Archives]


    Coronavirus : la situation en France Simon MALFATTO [AFP]

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