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  • | Crée le 26.01.2021 à 12h06 | Mis à jour le 27.01.2021 à 07h06
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    Un flacon du vaccin Pfizer/BioNTech MEHDI FEDOUACH [AFP/Archives]
    Pas de nouveau confinement dans l'immédiat. Malgré une situation épidémique fragile et une hausse des entrées à l'hôpital, l'exécutif veut se donner le temps d'observer les résultats du couvre-feu à 18h avant d'ajouter un cran aux restrictions sanitaires.

    "A ma connaissance et sur la base des données dont nous disposons, à ce stade il n'y a pas de raison de décider un confinement", a déclaré mardi sur RMC/BFMTV la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, à la veille d'un nouveau conseil de défense sanitaire.

    Alors qu'un troisième confinement dès cette semaine était présenté comme une piste sérieuse, l'Elysée préfère désormais attendre quelques jours pour mesurer pleinement l'effet du couvre-feu à 18h sur tout le territoire national, entré en vigueur le 16 janvier, et les résultats d'une nouvelle enquête sur la présence des variants anglais et sud-africain du virus.

    Le variant anglais représente 9,4% des cas dépistés en Ile-de-France entre le 11 et le 21 janvier, une progression qui augure d'une prochaine hausse "très significative" du nombre de malades, ont indiqué mardi des médecins de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

    "Les prochains jours seront décisifs", indique à l'AFP une source gouvernementale, qui n'exclut pas des mesures plus strictes, alors que l'Allemagne envisage d'interrompre les vols vers son territoire. Une annonce sur laquelle l'Elysée s'est refusée à tout commentaire.

    Si un nouveau confinement était décidé, ce serait le troisième en moins d'un an, et il s'appliquerait alors que la France n'a toujours pas totalement levé les restrictions instaurées fin octobre. Depuis cette date, les cafés, restaurants et lieux culturels n'ont jamais rouvert. Après plus de deux mois sans cours en amphis, seuls les étudiants de première année ont pu reprendre lundi au compte-gouttes et les universités se préparent pour rétablir un jour de cours par semaine dans tous les niveaux.

    plus de 3.000 malades en réa

    "On n'est pas dans l'extrême urgence. On n'est pas à une semaine près", estime de son côté le président du conseil scientifique, qui guide les choix du gouvernement, Jean-François Delfraissy, dans une interview à Libération. Dimanche, l'immunologue s'était montré plus alarmiste, disant qu'"il y a urgence" et qu'"il faudra probablement aller vers un confinement".

    "La France ne sera pas un îlot à part dans le reste de l'Europe" face aux variants du Covid-19, a-t-il aussi prévenu lundi, à l'ouverture du forum européen de bioéthique à Strasbourg.

    L'épidémie de Covid-19 circule toujours activement. Ces dernières 24H, plus de 22.000 personnes ont été testées positives, selon les données de Santé publique France. Au niveau national, le taux d'incidence (cas positifs pour 100.000 habitants sur sept jours) est reparti à la hausse, passant de 190 à 208 en une semaine.

    Les indicateurs de pression hospitalière et de mortalité se dégradent aussi lentement. La France a ainsi compté 352 morts à l'hôpital mardi et le nombre de malades du Covid-19 soignés dans les services de réanimation a atteint 3.071 personnes, après avoir de nouveau dépassé la barre des 3.000 lundi, alors que ce chiffre s'était stabilisé autour de 2.600 fin décembre-début janvier. Le rythme des hospitalisations est lui plus nettement reparti à la hausse, atteignant plus de 27.000 malades hospitalisés mardi.

    Vacances confinées ?

    Si un confinement strict n'est pas décidé dans l'immédiat, le Pr Delfraissy juge "clair que les vacances scolaires peuvent être vues comme une opportunité puisqu'elles s'accompagnent d'une fermeture des écoles". "On peut imaginer de fondre toutes les zones en une seule, de décider de fermer les écoles trois semaines au lieu de deux, et de confiner sur cette période", explique-t-il dans Libération, tout en prévenant qu'il s'agit d'une "décision politique".

    Sur le front de la vaccination, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé mardi que le délai entre les deux doses du vaccin Pfizer sera maintenu à "3 ou 4 semaines", en dépit des avis de deux autorités sanitaires qui estimaient qu'on pouvait l'allonger à six semaines pour vacciner davantage de personnes. Un report n'aurait in fine qu'un "impact mineur sur le rythme des vaccinations", a-t-il justifié.

    Un rallongement était loin de faire consensus chez les médecins, qui s'inquiètent d'une moindre efficacité des vaccins, alors que la campagne ressemble à une course contre la montre.

    La barre du million d'injections a été dépassée en France ce week-end et mardi on comptait près de 1,2 million de personnes ayant déjà reçu une injection, selon le ministère de la Santé.

    Mais pour le conseil scientifique, si les vaccins constituent "un espoir majeur pour limiter l'impact voire résoudre en grande partie la pandémie Covid-19", ce n'est "pas avant l'été – automne 2021".


    Graphique montrant l'évolution des hospitalisations et des réanimations en France, au 25 janvier [AFP]


    Le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une conférence de presse à Paris le 26 janvier 2021 Bertrand GUAY [POOL/AFP]


    Dans la chambre d'un patient atteint du Covid-19 dans le service de réanimation de l'hôpital de Lyon-sud, à Pierre-Bénite, le 25 janvier 2021 JEFF PACHOUD [AFP]


    Coronavirus : la situation en France Simon MALFATTO [AFP]


    Le ministre de la Santé Olivier Véran et le professeur Alain Fischer, le "Monsieur Vaccin" du gouvernement, lors d'une conférence de presse le 26 janvier 2021 à Paris Bertrand GUAY [POOL/AFP]

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