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  • | Crée le 15.01.2021 à 12h06 | Mis à jour le 16.01.2021 à 07h06
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    Contrôle du couvre-feu à Paris, le 31 décembre 2020 Stefano RELLANDINI [AFP/Archives]
    A 18H00, rideau: la France avance le couvre-feu sur tout son territoire à partir de ce week-end avant d'élargir lundi la vaccination contre le Covid-19, provoquant déjà quelques embouteillages dans la prise de rendez-vous.

    Une mauvaise nouvelle sur le front de la vaccination, érigée en "priorité des priorités" par le Premier ministre Jean Castex, est tombée dans la soirée : "une forte baisse" des livraisons du vaccin Pfizer/BioNTech est à prévoir dans les semaines à venir, a indiqué à l'AFP source au sein de l'exécutif.

    Ces retards, dûs à des travaux sur une chaîne de production en Belgique, ne remettent toutefois pas en cause "le déploiement global de la campagne vaccinale" en France, a assuré la même source.

    Dans le même temps, le ministère de la Santé annonçait que plus d'un million de rendez-vous ont été pris vendredi en vue de l'ouverture lundi de la vaccination aux personnes âgées de plus de 75 ans et des personnes vulnérables à très haut risque.

    Face à la menace de nouveaux variants plus contagieux du coronavirus, le couvre-feu à 18H00 va être étendu à l'ensemble du territoire métropolitain à partir de samedi "et pour au moins 15 jours". Les écoles resteront ouvertes mais les activités sportives scolaires et périscolaires en intérieur sont suspendues, tandis que le protocole sanitaire dans les cantines sera renforcé.

    "Si nous constatons une dégradation épidémique forte, nous serions conduits à décider sans délai d'un nouveau confinement", a prévenu le chef du gouvernement.

    Ces restrictions sont motivées par l'arrivée de nouveaux variants, qui ont initialement émergé en Angleterre et en Afrique du Sud.

    "Inéluctable"

    Pour l'heure, on a recensé en France 87 cas de contamination par le variant anglais (appelé VOC 202012/01) et quatre cas de contamination par le variant sud-africain, selon le ministère de la Santé.

    Une enquête menée sur tous les tests PCR positifs de jeudi et vendredi derniers montre que le variant anglais est à ce stade "responsable de 1 à 2% des cas de Covid-19 actuellement diagnostiqués en France", a précisé Santé publique France (SpF).

    Mais il est "inéluctable" que ce virus mutant se substitue au coronavirus classique d'ici deux à trois mois, a prévenu le virologue Bruno Lina, qui coordonne la cartographie de ce variant.

    Même s'il ne paraît pas intrinsèquement plus dangereux que le coronavirus classique, il risque de poser un problème majeur: davantage de personnes contaminées, c'est davantage de malades qui finissent à l'hôpital, avec un risque accru que le système soit submergé.

    Bien que moins présent en Europe pour l'instant, le variant sud-africain préoccupe plus certains scientifiques, qui craignent une efficacité moindre des vaccins.

    Pression hospitalière

    Mais même sans les variants, l'épidémie continue d'enfler. La semaine du 4 au 10 janvier est ainsi marquée par "une augmentation des indicateurs épidémiologiques" après les "rassemblements festifs de fin d'année", selon SpF.

    Vendredi soir, les laboratoires ont enregistré 21.217 cas confirmés, contre 21.228 la veille. Du côté des hôpitaux, la pression se fait aussi sentir avec la hausse constante des hospitalisations. Au total, 25.009 personnes étaient hospitalisées vendredi, soit plus de 1.634 arrivées en 24 heures.

    Pour tenter d'enrayer l'épidémie avant que les variants ne montent en puissance, la course contre la montre se poursuit pour vacciner la population.

    Après un démarrage poussif et critiqué, plus de 389.000 personnes avaient reçu la première injection à la date de vendredi, alors que la France disposait cette semaine de 1,5 million de doses.

    La campagne va s'élargir lundi aux plus de 75 ans ne vivant pas en Ehpad, ainsi qu'aux personnes présentant des pathologies à haut risque (insuffisances rénales chroniques, cancer sous traitement...).

    A trois jours de cet élargissement, 833 centres étaient "ouverts et accessibles à la réservation", a assuré le ministre de la Santé Olivier Véran.

    "Stocks pas illimités"

    Pourtant, la prise de rendez-vous, possible depuis jeudi matin, s'apparente parfois à un parcours du combattant.

    Le site officiel sante.fr, qui devait initialement rediriger vers l'une des trois plateformes privées de réservation, n'affichait vendredi qu'une liste des lieux de vaccination par département.

    Sur les plateformes elles-mêmes, il faut parfois patienter plusieurs heures pour espérer décrocher un rendez-vous. Lassés par cette situation, une dizaine de personnes se sont résolus à faire la queue "en plein froid" devant un centre de vaccination du XIIIe arrondissement, a constaté un journaliste de l'AFP.

    "Depuis hier, j'ai téléphoné, j'ai passé au moins 4 heures sur les différents sites, c'est impossible d'avoir un rendez-vous.", déplore Lucien Lellouche, 84 ans. Même tonalité pour Monique qui explique avoir tout tenté, par téléphone et sur internet mais c'est saturé".

    Une frustration qui s'ajoute à la crainte d'une pénurie de vaccins, alors que des retards de livraison des doses ont été constatés dans plusieurs pays européens. "Dès qu'on a su qu'on pouvait se faire vacciner, on a voulu prendre rendez-vous, parce qu'on sait que les stocks de vaccins ne sont pas illimités. Après il n'y en aura plus !", s'exclame André, dans la file d'attente.

    "Il faut accélérer la cadence", a demandé la maire de la capitale Anne Hidalgo, estimant que les 10.000 doses par semaine prévues pour Paris ne suffisaient pas.

    A Rennes, les créneaux ouverts pour se faire vacciner dans une salle de concerts sont complets pour les 15 prochains jours, a annoncé la mairie dans un communiqué : "En moins de 24 h, le service mis en place par la Ville a reçu plus de 5.000 appels, et les 1.500 créneaux de vaccination disponibles sur les deux prochaines semaines ont été réservés".

    bur-pr-arb-jmt-jri-chl-adm/rh/dlm


    Le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse à Paris le 14 janvier 2021 THOMAS COEX [POOL/AFP]


    Graphique montrant l'évolution des hospitalisations et des réanimations en France, au 14 janvier [AFP]


    Un chercheur dans un laboratoire à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, étudie les variations du virus, le 14 janvier 2021 JEFF PACHOUD [AFP]


    Un homme se fait vacciner contre le Covid-19 au Palais des sports de Lyon, utilisé comme centre de vaccination, le 14 janvier 2021 JEAN-PHILIPPE KSIAZEK [AFP]

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