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  • | Crée le 24.01.2021 à 18h06 | Mis à jour le 25.01.2021 à 07h37
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    Des migrants occupent une école maternelle désaffectée dans le XVIe arrondissement de Paris, le 24 janvier 2021 BERTRAND GUAY [AFP]
    Environ 300 migrants occupaient dimanche après-midi une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l'abri "du froid et de l'épidémie", a constaté un journaliste de l'AFP.

    A 13H30, ces exilés, qui se disent oubliés des récentes opérations d'hébergement notamment dans la foulée du violent démantèlement de la place de la République en novembre, ont investi cet établissement de la rue Erlanger à l'abandon depuis deux ans, selon les associations Utopia56, Droit au logement (DAL), Solidarité migrants Wilson et Coordination des sans-papiers (CSP) 75, à l'origine de l'initiative.

    "L'objectif, ce n'est pas de rester là, c'est d'obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau", explique à l'AFP Yann Manzi, fondateur d'Utopia56, expliquant que l'école maternelle délabrée, dont le plafond est en partie éventré, fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l'Etat pour une mise à l'abri, dans le cadre du "collectif réquisition" monté par les quatre associations.

    La mairie de Paris a proposé, dans l'après-midi, que ces exilés dorment dans des gymnases mis à disposition car l'école n'est "pas chauffée, pas sécurisée".

    "Dès ce soir, nous allons mettre à disposition deux gymnases pour accueillir les personnes qui sont installées ici", a expliqué Ian Brossat, adjoint de la maire de Paris en charge des questions migratoires et d'hébergement d'urgence.

    "Il n'en reste pas moins que l'hébergement des réfugiés est une compétence de l'Etat et il faudra donc que ses services prennent le relais et proposent des solutions durables à ces personnes", a-t-il insisté, après avoir visité le lieu où se sont barricadés les migrants.

    Le transfert vers les gymnases doit avoir lieu dans la soirée, a indiqué à l'AFP Utopia56, qui se félicite de cette "réponse rapide" mais assure rester "attentif à ce que cette solution temporaire ne soit pas suivie de remises à la rue".

    Les exilés présents assurent attendre une solution pérenne.

    Abbas Asghari, un Afghan de 25 ans arrivé il y a un mois en France, a investi l'école parce qu'il n'a "nulle part ailleurs où aller".

    "Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j'espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud", expliquait le demandeur d'asile à l'AFP sous le préau de l'école maternelle.

    Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se "lève très tôt", espère, elle, que l'avenir s'éclaircisse pour elle et sa fille qui passe le bac cette année. Les deux femmes vivent à la rue depuis 2018 et veulent "que ça change".

    Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la place de la République pour demander leur mise à l'abri. Le démantèlement de leurs installations sans ménagement avait provoqué un tollé et l'ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour "violences".


    Des migrants occupent une école maternelle désaffectée du XVIe arrondissement de Paris, le 24 janvier 2021 BERTRAND GUAY [AFP]


    Le président de l'association "Droit au logement", Jean-Baptiste Eyraud, s'exprime lors de l'installation de migrants dans une école désaffectée à Paris, le 24 janvier 2021 BERTRAND GUAY [AFP]

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