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  • | Crée le 11.11.2021 à 18h16 | Mis à jour le 12.11.2021 à 06h47
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    Les milieux de terrain françaises Kheira Hamraoui (gauche) et Aminata Diallo (droite), prises en photo séparèment, la première à Paris le 20 septembre 2016, la seconde à Columbus (Etats-Unis), le 1er mars 2018 Franck FIFE, Paul VERNON [AFP/Archives]
    Interpellée mercredi matin, la joueuse du Paris Saint-Germain Aminata Diallo est libre: la garde à vue de l'internationale française, qui était soupçonnée après l'agression dont a été victime sa coéquipière Kheira Hamraoui, a pris fin jeudi en fin d'après-midi et aucune charge n'a été retenue contre elle.

    Plus aucune garde à vue n'est en cours dans ce dossier, a indiqué la procureure de Versailles Maryvonne Caillibotte, sollicitée par l'AFP, puisque celle de l'ami d'Aminata Diallo, incarcéré à Lyon et également entendu par les policiers depuis mercredi, a également été levée.

    Le mystère reste donc entier après le violent guet-apens dont a été victime le jeudi 4 novembre dans la soirée la joueuse du PSG et de l'équipe de France Kheira Hamraoui.

    L'internationale française rentrait en voiture avec Aminata Diallo d'un dîner organisé par leur club, avec Diallo au volant. Leur véhicule a été arrêté et Hamraoui a été sortie de la voiture pour être "rouée de coups sur les jambes avec une barre de fer" par deux hommes qui ont pris ensuite la fuite, avait expliqué la procureure de Versailles.

    La joueuse a été ensuite conduite à l'hôpital pour recevoir des points de suture.

    Une autre joueuse du PSG, Sakina Karchaoui, qui était dans la voiture avec les deux joueuses au début du trajet, avant l'agression, a été également été entendue ce jeudi par les enquêteurs versaillais, sans être placée en garde à vue.

    Avec la remise en liberté d'Aminata Diallo, la thèse de la rivalité sportive - Diallo étant la remplaçante habituelle de Hamraoui - semble donc s'effriter.

    À deux jours de son duel au sommet contre l'Olympique lyonnais en D1 féminine, le PSG est sous le choc: le club a annulé les activités médias prévues vendredi.

    L'entraînement se déroulera à huis clos à Bougival, le centre d'entraînement des Parisiennes, et la conférence de presse initialement prévue avec l'entraîneur et une joueuse, n'aura finalement pas lieu, par crainte que toutes les questions ne portent que sur l'affaire Hamraoui-Diallo

    "Leurs vacances ensemble"

    Le groupe du Paris SG, qui prépare le choc contre son grand rival, l'OL, qu'il a pour la première fois devancé la saison dernière dans la course au titre, est "très surpris" par cette histoire, a indiqué une source dans l'entourage des joueuses, car Hamraoui et Diallo étaient "amies: elles passent leurs vacances ensemble".

    Sur leurs comptes respectifs sur les réseaux sociaux, les deux joueuses se retrouvent en effet souvent ensemble sur les photos.

    L'affaire jette une ombre sur le PSG.

    Jeudi soir, le club a "pris acte de la remise en liberté d’Aminata Diallo" et assuré qu'il restait "aux côtés de ses joueuses pour leur permettre de surmonter cette épreuve".

    L'histoire est suivie par l'ensemble de la presse mondiale, racontée par exemple par le quotidien catalan Vanguardia.

    Elle est aussi évoquée dans la presse nord-américaine, dont le prestigieux New York Times, qui rappelle l'affaire Harding-Kerrigan ayant secoué le monde du patinage artistique avant les Jeux olympiques d'hiver de 1994.

    Nancy Kerrigan, médaillée d'argent lors de ces JO, avait été agressée quelques semaines plus tôt à la barre de fer, à une jambe, lors d'un guet-apens orchestré par l'entourage de Tonya Harding, une de ses rivales sur la glace.

    Le football français aussi est touché par cette histoire.

    "C'est une info qui m'a, à titre personnel, choquée", a déclaré l'entraîneure de Lyon, Sonia Bompastor, après la victoire contre le Bayern Munich (2-1) en Ligue des champions.

    "Souci personnel"

    "Je suis encore un peu sonnée par cette information. Même chez les garçons, on n'avait jamais vu un tel précédent. C'est quelque chose qui est forcément négatif" pour le football féminin, a ajouté Bompastor.

    Cette affaire n'a pas empêché le PSG d'écraser le Real Madrid (4-0) en Ligue des champions mardi, sans Hamraoui, titulaire inamovible depuis son retour dans la capitale où elle avait déjà joué de 2016 à 2018.

    Officiellement indisponible pour "un souci personnel", la joueuse de 31 ans, reconnaissable à sa longue chevelure blonde et frisée, avait laissé contre le Real sa place sur le terrain à Diallo, sa doublure habituelle en club, qui a disputé la rencontre quasiment en intégralité.

    Kheira Hamraoui n'a pas passé la nuit à l'hôpital le soir de l'agression et a repris une activité physique, puisqu'elle a pu "faire du cardio sur un vélo" dimanche.

    L'enquête, déclenchée par la plainte de Hamraoui déposée vendredi dernier, a été ouverte pour violences volontaires avec une interruption totale de travail (ITT) de moins de huit jours, en réunion, avec arme et avec préméditation. Elle est toujours en cours.


    La milieu de terrain française Kheira Hamraoui, après avoir marqué un but en qualifications à l'Euro-2017 face à l'Ukraine, le 11 avril 2016 au stade du Hainaut à Valenciennes FRANCOIS LO PRESTI [AFP/Archives]


    La milieu de terrain française Aminata Diallo, alors en équipe de France des moins de 19 ans, le 7 avril 2014 à Sarlat-la-Caneda Nicolas TUCAT [AFP/Archives]

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