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  • Nathalie Alonso/AFP | Crée le 26.06.2018 à 04h25 | Mis à jour le 26.06.2018 à 05h45
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    Dans ses notes versées au dossier, la DGSI décrit le réveil de l’ultradroite avec des « groupuscules concurrents » prospérant sur les craintes liées à la menace jihadiste. Crédit DR
    Enquête. La Sécurité intérieurea interpellé un réseau qui projetait des actions violentes contre des musulmans. Symptomatique de la résurgence de l’ultradroite en France.

    Gravitant dans l’ultradroite radicale, dix personnes soupçonnées de projeter des actions violentes contre des musulmans ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche, lors d’un vaste coup de filet dans plusieurs sites en France.

     

    Au hasard

    Ces arrestations menées par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se sont notamment déroulées en Corse, où deux suspects ont été arrêtés, en région parisienne, dans la Vienne et en Charente-Maritime. Parmi les interpellés figure le chef de file présumé de ce réseau, Guy S., retraité de la police nationale et habitant de Charente-Maritime.

    Les suspects gravitaient autour d’un mystérieux groupuscule lié à l’ultradroite baptisé « AFO » (Action des Forces Opérationnelles) et dirigé par Guy S. qui « avait la volonté d’en faire un groupe plus dur ». Ils avaient « un projet de passage à l’acte violent, aux contours mal définis à ce stade, ciblant des personnes de confession musulmane », a précisé une source proche de l’enquête.

    Les surveillances de la DGSI ont révélé qu’ « ils étaient en lien pour éventuellement commettre des actions violentes contre des cibles présumées en lien avec l’islam radical ».

    Selon TF1-LCI qui a révélé le coup de filet, ils ciblaient notamment des imams radicaux, des détenus islamistes sortant de prison mais aussi des femmes voilées, choisies au hasard dans la rue. L’enquête devra déterminer le degré d’avancement et de maturité du projet. Comme le prévoient les textes, les gardes à vue peuvent d’étendre jusqu’à 96 heures.

     

    Des armes

    Les investigations ont montré que les membres présumés du réseau « s’étaient organisés et structurés pour confectionner et acquérir des armes », Et différentes perquisitions ont établi que certains suspects en possédaient déjà.

    En octobre 2017, les services antiterroristes avaient démantelé un groupuscule fédéré autour d’un ex-militant du mouvement royaliste Action Française, Logan Nisin. Arrêté en juin 2017, il avait reconnu avoir envisagé de s’en prendre au candidat à la présidentielle de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et à Christophe Castaner, secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement et ex-maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) mais aussi de cibler des « kebabs » à Marseille ou le « chantier de la grande mosquée de Vitrolles ». L’entreprise avait tourné court, faute d’en avoir « les capacités ».

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