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    France
  • Samuel Ribot / ALP | Crée le 16.04.2019 à 09h09 | Mis à jour le 17.04.2019 à 07h01
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    Devant le drame, les Parisiens sont impuissants, atterrés, effarés, révoltés. Photo Samuel Ribot / ALP
    Parisiens d’un jour ou d’une vie, ils sont sortis hier soir pour voir de leurs propres yeux le drame qui déchirait la ville-lumière.

    Un grand, un immense silence. Il est 20 heures, et seul le bruit des sirènes évoque le drame qui déchire le cœur de Paris, alors que brûle Notre-Dame. La flèche de l’auguste cathédrale vient de s’effondrer, la nef rougeoie et le temps semble suspendu. Ces rues d’ordinaire si animées offrent ce soir le spectacle d’une interminable et silencieuse procession de badauds.

     

     

    Atterrés, effarés, révoltés. Renée, 72 ans, est « totalement sidérée ». « Je rentrais chez moi, dans le XIXe, raconte-t-elle sans quitter l’incendie des yeux et j’ai vu cette fumée noire qui s’élevait dans le ciel. Je me suis approchée et j’ai vu les flammes qui dévoraient tout, la flèche qui est tombée comme ça, d’un coup. Je ne comprends pas comment ça a pu se produire. On pensait que Notre-Dame était à l’abri, protégée. »

    Photos Samuel Ribot / ALP

    Autour d’elle, les regards sont pareillement fixes, rivés à cet édifice que l’on croyait éternel. Sous son bonnet de laine, Carleigh, 37 ans, peine à retenir ses larmes. Originaire de Seattle, cette Américaine est « une passionnée de Paris, de ses monuments et de sa douceur de vivre ». Ce soir, elle a quitté son hôtel « pour voir s’ils ce qu’ils disaient à la télé était vrai ». Si elle avoue avoir dans un premier temps eu peur et pensé à un attentat, elle a finalement choisi de venir constater le désastre avec son fils. « Notre-Dame, c’est un des trésors de notre monde, un morceau d’histoire. La voir comme ça, ça me rend tellement triste. D’ailleurs tout le monde est triste autour de nous. » Les visages des Parisiens sont fermés, tendus par l’impuissance, reflétant une sorte de rage rentrée causée par cette nouvelle blessure infligée à la capitale. Ceux des touristes sont figés, médusés à la vue d’un spectacle dont ils n’auraient jamais imaginé être les témoins.

     

     

    A quelques dizaines de mètres de l’incendie, alors que tombe l’obscurité et que les flammes projettent vers le ciel un halo rougeoyant, un groupe de paroissiens s’est réuni devant l’église de Saint-Julien-le-Pauvre. Devant la modeste église médiévale, qui fait face à Notre-Dame, les plus pieux se sont agenouillés. « Sainte-Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pêcheurs », chantent-ils inlassablement, les mains jointes sur la poitrine et le regard fixé sur la cathédrale inexorablement rongée par les flammes. Autour d’eux, un cercle s’est formé. Les regards des curieux, incrédules, vont des chanteurs à l’édifice en feu. L’ambiance est lourde, la tristesse immense. C’est le moment où de nouvelles flammes font leur apparition dans la tour Nord, qui semble rongée de l’intérieur. Depuis ce côté de la Seine, les lances des pompiers et leur panache d’eau paraissent dérisoires. Le feu continue son œuvre. Des rues avoisinantes, le flot de passant ne faiblit pas. Le silence, lui, persiste. Immense. Notre-Dame est en feu.

     

     

    Des images impressionnantes

    Le commandant de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a annoncé en fin de soirée que les tours et la structure de l'édifice semblaient sauvées.

    Les sapeurs-pompiers de Paris ont également mis en ligne des vidéos de leurs interventions.

     

     

    1163

    est l’année retenue pour le début des travaux de construction de Notre-Dame. Ils s’étaleront jusqu’en 1345.


    Complexe

    La restauration d’un tel édifice pourrait prendre des décennies, à condition que les moyens financiers soient là.


    Sous le choc

    Ils étaient à Paris ou à Nouméa, mais leurs réactions sont les mêmes : une immense émotion face à ce désastre.


    « Il y a un sentiment de désarroi »

    Le père Apikaoua et Mgr Calvet livrent leur sentiment.

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