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  • Zoé Leroy/AFP | Crée le 25.07.2019 à 04h30 | Mis à jour le 25.07.2019 à 09h55
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    La démonstration du 14-Juillet a impressionné de nombreux Français. Rebelote aujourd’hui ? Photo AFP
    INSOLITE. « L’homme volant » qui a fait sensation au 14-Juillet à Paris, va tenter ce jeudi de traverser la Manche sur son Flyboard, 110 ans jour pour jour après Louis Blériot, le premier à l’avoir franchie en avion.

    Champion du monde et d’Europe de jet-ski, ce Marseillais de 40 ans s’envolera aujourd’hui de la plage de Sangatte (Pas-de-Calais) pour rejoindre « les alentours » de Douvres, en Angleterre.

    « Le seul lieu ayant donné son accord pour nous accueillir ne souhaite aucune promotion et aucun média. Il ne sera donc pas possible de filmer l’atterrissage », indique l’entourage du sportif. Par ailleurs, « l’heure de départ de la traversée », qui doit durer une vingtaine de minutes, sera fixée « le jour J ou la veille au soir, en fonction de la météo et du trafic maritime ».

    « Avis défavorable »

    Le 14 juillet, lors du défilé militaire sur les Champs-Elysées, Franky Zapata avait offert un spectacle futuriste : fusil en main, il avait volé à plusieurs dizaines de mètres du sol sur son invention, « 100 % développée en France » dans les ateliers de son entreprise au Rove (Bouches-du-Rhône).

    L’engin, une machine volante autonome alimentée par du kérosène stocké dans son sac à dos, est doté de cinq mini-turboréacteurs qui lui permettent de décoller et d’évoluer jusqu’à 190 km/h, debout dans les airs, avec une autonomie d’une dizaine de minutes.

    Pour cette traversée de la Manche, large de quelque 35 kilomètres, il devra se ravitailler en route. Les détails techniques de l’approvisionnement n’ont pas encore été communiqués mais il devrait avoir lieu dans les eaux anglaises, à environ 18 km des côtes françaises.

    Au début du mois de juillet, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord avait émis un « avis défavorable » au projet de Franky Zapata, pointant notamment la « dangerosité » de la zone et son trafic particulièrement dense, mais mardi soir elle a levé cet avis après avoir obtenu toutes les garanties concernant la sécurité. La Direction générale de l’aviation civile a, elle, émis un avis favorable.

    « On me fait voler à 30 m du président de la République le 14 juillet et je ne suis pas capable d’éviter un bateau en mer ? C’est du grand n’importe quoi ! », s’était offusqué l’inventeur sur BFMTV vendredi. A la suite à cet avis défavorable, il a fallu prévoir « le ravitaillement dans les eaux territoriales anglaises » et non plus côté français, avait-il expliqué au quotidien régional La Provence. Cet avis « a tout complexifié […] c’est l’un des plus gros défis sportifs de ma vie ».

    Pour l’armée

    Son invention avait déjà été exhibée lors du Forum Innovation Défense de Paris, fin 2018 : lors d’une démonstration des forces spéciales, le Flyboard Air avait été utilisé comme plateforme pour un tireur d’élite positionné en appui de commandos partis à l’assaut depuis des embarcations sur la Seine. Cette plateforme volante intéresse les forces spéciales françaises, qui y voient du « potentiel pour les opérations en zone urbaine ».

    Avant de créer son Flyboard Air, le Marseillais « volait » déjà sur l’eau avec son premier Flyboard aquatique. La planche était alors « propulsée au-dessus d’un plan d’eau par le jet de la turbine d’une motomarine ».

    En 1909, l’exploit de Louis Blériot avait jeté les bases de l’aéronautique moderne. Parti à 4 h 41 le 25 juillet du hameau des Baraques à Sangatte (rebaptisé Blériot-Plage en 1936), il avait posé son aéroplane à 5 h 18 dans une prairie, au pied du château fort qui domine le port de Douvres, après avoir couvert en 37 minutes les 43 km à la vitesse moyenne de 65 km/h.

     

    Repères

    En ballon(s)

    Le 7 janvier 1785, le Français Jean-Pierre Blanchard et l’Américain John Jeffries réalisent la première traversée de la Manche en montgolfière. Partis de Douvres (Angleterre), ils se posent trois heures plus tard sur un arbre, près de Boulogne-sur-Mer.

    En 2010, l’Américain, Jonathan Trappe effectue la traversée porté par un bouquet de 55 ballons gonflés à l’hélium.

    A la nage

    Matthew Webb, un Britannique, réussit la première traversée à la nage le 25 août 1875, en 21 heures et 45 minutes. L’Américaine Gertrude Ederle sera la première femme en 1926, en 14 heures et 31 minutes.

    Le 18 septembre 2010, Philippe Croizon, un Français de 42 ans amputé des quatre membres, réalise l’exploit en environ 13 heures, grâce à des prothèses équipées de palmes.

    En parachute

    En 1988, Yves Marre, un inventeur français de 37 ans, traverse la Manche grâce à un parapente à moteur de sa fabrication. Il est arrêté par les douaniers britanniques à son atterrissage près de Douvres, puis remis en liberté. Il revendique la première traversée sur un appareil permettant de décoller et d’atterrir sur les pieds. En 1999, Thierry Demonfort et Bertrand de Gaullier, officiers français de 34 et 36 ans, réalisent la première traversée en parachute biplace.

    Le 31 juillet 2003, l’Autrichien Felix Baumgartner, 34 ans, traverse la Manche en chute libre, équipé d’un aileron en carbone.

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