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    France
  • Valentin Bontemps/AFP | Crée le 19.06.2018 à 05h55 | Mis à jour le 19.06.2018 à 06h01
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    Trop peu d’entreprises exportent, selon Bruno le Maire, ministre de l’Economie.Crédit AFP
    Economie. Le gouvernement devait présenter hier en Conseil des ministres son projet de loi surla croissance des PME,un texte tentaculaire visant à rendre les entreprises plus compétitives.

    Parfois surnommé « loi Macron », ce texte est fréquemment rapproché de celui qu’avait porté le chef de l’Etat quand il était ministre de l’Economie. Une filiation due au grand nombre de mesures intégrées à ce texte protéiforme, mais aussi à son esprit et à ses objectifs, en ligne avec la loi Macron : « lever les freins à la croissance » et « renouer avec l’esprit de conquête économique ».

    Les entreprises françaises « sont trop petites. Elles n’ont pas la taille pour s’internationaliser et exporter davantage, justifiait au printemps le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Il faut que nous ayons des entreprises qui aient les reins suffisamment solides pour innover. » Signe que cette « transformation » ne va pas de soi : huit mois auront été nécessaires pour que la loi Pacte - acronyme de « Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises » - voie le jour.

     

    Guichet unique

    Le texte, à l’origine, devait être soumis au gouvernement mi-avril. Mais un calendrier parlementaire surchargé et des hésitations sur certaines questions clé, comme les privatisations, ont entraîné plusieurs reports.

    « La précipitation est toujours mauvaise conseillère, surtout quand on prend des décisions stratégiques », s’est défendu mardi Bruno Le Maire, qui a finalement obtenu que soient intégrées à son projet de loi plusieurs dispositions sur les cessions d’actifs.

    La loi Pacte va ainsi mettre un terme aux contraintes légales qui empêchent l’Etat de céder ses parts dans trois entreprises emblématiques : ADP (ex-Aéroports de Paris), Engie (ex-GDF) et la Française des jeux.

    L’objectif, c’est de « récupérer des moyens pour financer l’investissement », à travers le fonds pour l’innovation de 10 milliards d’euros promis pendant la campagne présidentielle par Emmanuel Macron, a rappelé M. Le Maire.

    Outre les privatisations, le texte porté par Bercy prévoit une batterie de 70 mesures, inspirées des 980 propositions remises par les parlementaires et chefs d’entreprises chargés de réfléchir à l’avenir des entreprises françaises.

    Parmi elles : une simplification des « seuils » fiscaux et sociaux, à partir desquels les entreprises se voient imposer des obligations, comme l’établissement d’un règlement intérieur ou le paiement de certaines cotisations.

    Pour faciliter la vie des entrepreneurs, le texte prévoit par ailleurs un guichet unique électronique pour les démarches administratives et met fin au recours obligatoire à un commissaire aux comptes pour les entreprises de taille moyenne.

    Conformément à ce qui a été promis ces derniers mois, l’ « objet social » de l’entreprise - c’est-à-dire la façon dont les entreprises sont définies dans le code civil - sera en outre modifié pour prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux.

    « Nous serons vigilants pour que la rédaction retenue n’introduise pas d’insécurité juridique », a toutefois promis M. Le Maire, disant ne pas vouloir « pénaliser » les entreprises mais les aider à se développer et à grandir à l’international.

     

    Coût de 1,2 milliard

    Pour « mieux associer les salariés aux fruits de la croissance », le texte prévoit par ailleurs de développer l’intéressement et la participation, notamment au sein des petites et moyennes entreprises. Il assouplit enfin le fonctionnement de l’épargne retraite.

    Selon Le Parisien, toutes ces mesures coûteront au total 1,2 milliard d’euros à l’Etat.

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