fbpx
    Grand Nouméa
  • Aurélia Dumté | Crée le 23.04.2018 à 04h25 | Mis à jour le 23.04.2018 à 07h49
    Imprimer
    Bien que le prix des stands pour les forains ait augmenté et que des activités gratuites concurrencent les manèges, les forains sont tout de même contents de participer à la Fête de la ville, la première de l’année pour eux. Photos A.D.
    DUMBÉA. La 34e édition de la fête de la ville se déroulait ce week-end. 17 000 visiteurs, 80 stands, sa Miss, son omelette géante… Autant d’ingrédients pour une belle réussite. Mais cet événement communal ne serait rien sans ses manèges.

    Les autos tamponneuses accueillent les visiteurs dès l’entrée du site. La fête de la ville de Dumbéa a toujours revêtu des airs de fête foraine. Une bonne fête foraine, ce sont des manèges, des barbes à papa, des granitas, des churros, des jeux à pinces, des stands de babioles en plastique, à manger… Et au parc Fayard ce week-end, pour la 34e édition de la fête de la ville, il y avait évidemment tout ça.

    Les forains débutent leur saison en ce 21 avril. « Dans notre calendrier, c’est la première fête, souligne Karl, propriétaire de manèges. Cela lance l’activité. » S’ensuivent les foires de Boulouparis, Thio, Bourail, Koumac, pour finir sur la journée du dimanche 7 octobre, avec la fête du Bœuf à Païta. « Les manèges, c’est une activité qui complète les foires », estime Karl. Hélène est forain de père en fille. « Je me souviens de mes premières foires, j’avais cinq ans. Nous avons participé dès la première fête de la ville, en 1984. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, la fête de la ville a toujours été une fête foraine. » Pour Christelle, qui fait de la barbe à papa depuis 1992, « Ce sont les manèges qui font rester les gens, il ne peut pas y avoir que le podium. »

     

    Gratuité pour rester

    Pourtant, le tour de manège à 300 francs minimum vide vite le portefeuille des familles. « Il y a trop d’activités payantes, estiment Éric et Noroma, un couple de Nouméa. Peut-être qu’ils pourraient augmenter le prix d’entrée et offrir les manèges ? se demandent ces parents de trois enfants. Nous avions prévu 10 000 F de budget pour la journée, entre les manèges et la nourriture, ça part très très vite ! » affirme Noroma. Même constat avec Thérèse, maman d’une petite Jane. « Depuis que nous sommes arrivés, je lui ai payé quelques tours de manège, et nous en avons déjà eu pour 4000 francs ! » Alors ces parents se retrouvent tous autour des quatre activités gratuites proposées cette année. « Nous allons nous poser une heure ou deux ici, cela nous permet de rester un peu plus longtemps », précise Thérèse. Patinoire, petits chevaux, minigolf et garderie éphémère sont accessibles gratuitement. Un temps de repos pour les parents et leur portefeuille. Jean-Paul et Sylvie, de Pouembout, ont fait la surprise à leurs trois enfants de passer deux jours à la fête de la ville de Dumbéa. Et rien que la journée de samedi leur a coûté 10 000 francs. Mais si cette famille a pu passer la journée de samedi sur le site, c’est aussi grâce aux activités gratuites. « Ils y ont beaucoup joué hier. Aussi parce qu’ils ne connaissent pas, ce sont des activités nouvelles », précise la maman, Sylvie.

    Cette gratuité n’est pas forcément bien vue par les forains, d’autant que les stands ont augmenté de manière assez conséquente cette année. « Nous avons équilibré les tarifs entre les forains, les stands d’alimentation et les artisans », précise Danny Nourtier. Quant aux activités gratuites, « cela fait certainement de la concurrence, mais la priorité, c’est la fête de la ville, et la ville veut faire plaisir aux enfants ! »

     

    Vaiana Hamin Miss Dumbéa

    L’élection de Miss Dumbéa a probablement attiré un public spécifique. Tout au moins amis et familles des sept prétendantes au titre. Samedi soir, Vaiana Hamin, 17 ans, en classe de 1re Gestion et Administration à Escoffier, a été élue. Elle porte désormais couronne et écharpe et devra représenter la commune lors de manifestations. Elle est épaulée de ses deux dauphines, Kathleen Fakatika, 16 ans, et Mélinda Siu, 17 ans. L’élection s’est faite à 60 % par un vote du public et à 40 % par le jury. Ici, pas de critères de taille, de poids, même les tatouages sont autorisés.

     

    L’omelette au saucisson de cerf et sa touche cajun

    L’omelette reste le moment phare de la Fête de la ville. D’où une fréquentation plus élevée le dimanche, lors de la confection de l’omelette. Cette année encore, elle était aromatisée au saucisson de cerf de Farino. Il aura fallu 700 douzaines d’œufs, 25 litres d’huile, 25 kg de saucisson, des dizaines de bottes d’oignons verts et quelques gouttes d’une sauce cajun pour réaliser l’omelette géante 2018. Car cette année, neuf chevaliers américains étaient de passage. Ces adeptes des œufs cassés sont originaires de Louisiane, plus exactement d’Abbeville, 12 000 habitants et une omelette géante. Ils sont descendants d’Acadiens, et parlent donc français.

    Les échanges entre membres des confréries d’omelettes géantes se font régulièrement. Avec Fréjus, d’abord, en France, ville avec laquelle la commune de Dumbéa est jumelée. Ou encore avec l’Argentine, l’année dernière, où douze chevaliers dumbéens se sont rendus, à Pigüe. « Cela permet de découvrir comment vivent les gens ailleurs, car à chaque fois, nous sommes accueillis dans les familles », souligne Reine Chenot, présidente de la Confrérie de l’omelette géante de Dumbéa. « Cela nous permet également de trouver des astuces, il y a de bonnes idées chez les uns et chez les autres. On pioche dedans à chaque fois ! » sourit la présidente. Ces échanges permettent aussi d’apporter de nouvelles saveurs, comme cette sauce cajun glissée dans l’omelette par les invités.

    Après avoir versé des litres d’œufs mixés par les grands maîtres, puis touillé l’omelette avec de grandes pagaies en bois, le plat est prêt à être servi. Les petites mains s’affairent pour remplir les barquettes d’une part d’omelette, d’une tranche de pain. Tout autour du site, les visiteurs et les curieux n’en loupent pas une miette. Ils filment et photographient chaque instant. Hument les odeurs alléchantes, et au moment opportun, tendent leurs bras pour goûter la fameuse omelette. En tout, 4 500 parts ont été distribuées.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • MEDIAS ASSOCIÉS
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS