- Sophie Boltz / sophie.boltz@lnc.nc | Crée le 18.05.2018 à 04h25 | Mis à jour le 29.06.2020 à 15h59ImprimerPour Quentin, réduire la consommation de viande et de poisson est un impératif écologique, stopper cette pratique est un impératif éthique. Photo Thierry PerronPORTRAIT. À la tête de l’Association Végé NC, Quentin Folliasson milite pour la cause végane. Il n’a fallu qu’un déclic pour que ses petits gestes responsables du quotidien se muent en un véritable combat.
Il a choisi de quitter « le système ». Comme il le nomme brièvement. Ce système qui pousse, selon lui, à consommer de la viande, du poisson, des œufs, du lait, du miel. Qui permet de revêtir du cuir, de la laine.
Depuis, Quentin Folliasson dit vivre mieux. Pieds nus, le regard tourné vers les champs, le jeune homme de 29 ans mène son combat en faveur du véganisme en tant que co-président de l’Association Végé NC.
Déterminé, il fait la promotion de l’alimentation végétale et organise, chaque premier dimanche du mois, un pique-nique végé au Ouen Toro. En espérant sensibiliser les curieux et peut-être d’avoir un déclic. Comme lui. De la viande, Quentin en mange, durant son enfance en Isère. « Par culture et par tradition », analyse-t-il. Il y a quelques années, lorsqu’il est étudiant en commerce à Antibes, il n’a rien contre un fast-food. « J’étais dans le schéma, résume-t-il, lapidaire. Dans ma tête, j’étais écolo, mais pas dans mes actes. Ou à un niveau insignifiant. »
« Ça ne répond à aucune nécessité »
Autrement dit, il ne gaspille pas l’eau, trie les déchets, achète des affaires d’occasion… Puis, vient le déclic en 2013. Quentin se plonge un peu par hasard dans un livre : Entretien avec un pirate sur Paul Watson. Puis approfondit le sujet en regardant le documentaire Cowspiracy sur l’élevage industriel. Deux découvertes qu’il reçoit comme une claque en plein visage. Il se renseigne. « Je me suis rendu compte que la consommation de viande n’était pas utile à la santé. Ça ne répond à aucune nécessité », souligne-t-il. Et l’argument revient souvent dans sa bouche. « Nous avons le choix de manger autre chose », martèle-t-il. Sans compter les conditions d’élevage et d’abattage des animaux qui le dégoûtent. Lui qui prône la non-violence. Sa philosophie de vie. « En plus, avec ces méthodes d’élevage, on détruit aussi notre environnement », déplore celui qui vend aujourd’hui des produits agricoles.
C’est décidé. Durant son voyage en Asie, Quentin arrête de consommer de la viande et du poisson. De retour en Calédonie en 2015, les gens peuvent bien le chambrer sur ses nouvelles pratiques. Qu’importe. Il enfonce le clou en arrêtant de manger des produits laitiers, des œufs et du miel. Dans son entourage, on s’habitue. On adhère parfois.
Quentin ne fait pas les choses à moitié. Depuis, il a envie de faire connaître, dit-il, les effets néfastes de la consommation de viande sur la santé et sur l’environnement. « C’est un facteur de déforestation dans le monde. À cause de la consommation de poissons, on vide nos océans, lâche-t-il encore, intarissable. S’en passer, c’est facile, accessible et bénéfique. Si j’avais découvert ça plus tôt, j’aurais débuté ma transition avant. »
Savoir +
Association Végé NCTel : 79 73 93E-mail : vegenc@yahoo.com
Bio express
2013
Premier accès à l’infomation sur les effets de la consommation de viande sur l’environnement et sur la maltraitance animale
Fin 2013
Arrête de manger de la viande et du poisson
2013-2015
Voyage
2015
Retour en Calédonie
2016
Créée l’Association Végé NC
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