PAÏTA. Une trentaine de membres du « Collectif ville de Païta », œuvrant pour l’amélioration du quotidien des habitants de la commune, étaient installés hier, au Col de la pirogue, pour manifester contre la Société des eaux urbaines et rurales de Païta, en charge du réseau d’adduction en eau sur la commune, dont la mairie est l’actionnaire majoritaire. Le groupe était composé de représentants des quatre tribus de Païta, dont le grand chef Clément Païta et d’autres riverains de la ville. Leur colère se porte sur trois points : « selon le dernier rapport des comptes, les factures d’eau ont augmenté de 30 % depuis la création de la Seur, en 1995, ce qui est intolérable pour les gens de Païta. Deuxièmement, nous savons de source sûre que des matières fécales ont été détectées dans nos eaux. C’est inadmissible », lance Jean-Pierre Selefen, le porte-parole du mouvement.

Contacté à ce sujet, Willy Gatuhau, le maire, s’est montré surpris par ces accusations. « Je n’ai jamais prétendu que les prix pratiqués soient restés inchangés mais je démens ce chiffre de 30 %. L’amélioration du réseau d’eau, son transport et son traitement ont un coût. Depuis la création de la Seur, nous avons grandement amélioré et renforcé la distribution de l’eau. Pourquoi se réveiller maintenant ? Quant à la présence de matières fécales, près de 240 analyses sont effectuées par an, nous n’avons pas relevé de problème de ce type. »

Le problème des cendres de la mine de Goro qui pollueraient les sols a été soulevé. « A ce sujet, nous avons eu plusieurs discussions avec les tribus et la province il y a près de trois ans. Nous nous sommes assurés que des analyses fréquentes soient effectuées et de diviser par trois les quantités déposées », assure Willy Gatuhau. Une autre manifestation est prévue ce matin au village. « Ma porte reste ouverte au dialogue », conclut le maire.