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  • | Crée le 27.01.2021 à 07h06 | Mis à jour le 27.01.2021 à 22h36
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    Des forces de sécurité déployées pendant l'installation de plots en béton pour fermer les artères principales de New Delhi au lendemain de heurts avec des agriculteurs indiens, le 27 janvier 2021 Money SHARMA [AFP]
    La police indienne a mis en place un important dispositif de sécurité à Delhi mercredi et fermé plusieurs de ses grandes artères, au lendemain de manifestations d'agriculteurs qui ont tourné en violents affrontements avec les forces de l'ordre, faisant un mort et plusieurs centaines de blessés.

    Mercredi matin, plusieurs axes ont été bloqués et de multiples barrages ont été dressés à travers la capitale par la police, provoquant d'importants embouteillages. La police anti-émeute était stationnée près du Fort Rouge, au nord de la ville.

    La veille, un important dispositif de sécurité avait été mis en place pour empêcher les agriculteurs de perturber le défilé militaire qui marque le Jour de la République, qui a pu se dérouler comme prévu.

    Mais des convois de tracteurs bondés d'agriculteurs ont réussi à forcer les barrages et circulé à vive allure à travers la ville.

    Un agriculteur a été tué quand son tracteur s'est accidentellement retourné. Au moins 300 policiers ont été blessés, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police.

    Au vieux Fort rouge de Delhi, érigé il y a plus de 400 ans, les manifestants ont haussé les couleurs de leur mouvement là où flotte habituellement le drapeau indien, avant d'être chassés des remparts par les forces de l'ordre.

    Cette journée de heurts pourrait coûter aux agriculteurs des soutiens y compris dans leurs propres rangs.

    "Ce qui s'est produit hier n'était pas bien. C'est la fierté de la nation et ils ont descendu le drapeau", a estimé Pramod Sharma, 35 ans, un commerçant près du Fort Rouge.

    "Ces deux derniers mois, ils avaient manifesté de manière pacifique et digne et même ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux les respectaient. La violence a un peu entamé cette situation", a fait valoir Parsa Venkateshwar Rao, analyste politique.

    Partout dans la capitale, ces dernières ont tiré du gaz lacrymogène et chargé, matraque au poing, les manifestants qui ont répliqué avec leurs armes. Certains se sont même emparés de bus qu'ils ont utilisés pour bloquer les convois policiers.

    A la tombée de la nuit, les autorités ont coupé les liaisons internet et téléphoniques dans les endroits à la périphérie de Delhi où les agriculteurs ont installé leurs campements et 15 compagnies de forces paramilitaires ont été déployées en renfort.

    Des chefs du mouvement de protestation ont blâmé les autorités pour la violence exercée contre les agriculteurs, affirmant que la police les avait provoqués.

    La police a répondu dans un communiqué avoir été forcée à agir après que les manifestants ont choisi "la voie de la violence et de la destruction".

    "Notre manifestation et notre mouvement ont été détournés hier par des gens qui soutiennent le gouvernement, ou qui voulaient que cela arrive", a argué Amritpal Singh, 36 ans, un professeur de gymnastique venu du Pendjab se joindre aux agriculteurs.

    Le dirigeant syndical Kawalpreet Singh Pannu a annoncé une nouvelle manifestation pour le 1er février devant le Parlement au moment où le gouvernement rendra public le budget.

    Des dizaines de milliers d'agriculteurs campent depuis novembre sur les principaux axes routiers aux portes de la capitale et comptaient sur cette journée de fête nationale pour donner un plus large écho à leur lutte contre les réformes visant à libéraliser les marchés agricoles.

    Ce bras de fer qui dure depuis des mois constitue l'épreuve la plus rude que le gouvernement nationaliste hindou ait eu à relever au cours de ses six années d'existence.

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