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  • Moises Avila/AFP | Crée le 20.07.2018 à 04h25 | Mis à jour le 20.07.2018 à 05h42
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    Développer le pays sans étouffer les idéaux de la révolution, le pari du président Diaz-Canel. Photo AFP
    Société. Sans renierses fondements idéologiques, Cuba s’apprête à modifiersa constitution et à reconnaître la propriété privée. Une révolution.

    L’Assemblée nationale examine à partir de samedi une réforme de la Constitution. Ce changement vise selon les autorités à faciliter l’indispensable ouverture de l’économie de l’île aux investissements étrangers et à l’initiative privée, lancée par Raul Castro en 2008. Mais « à Cuba, il n’y aura pas de virage capitaliste », a récemment souligné le président cubain Miguel Diaz-Canel.

    Depuis son entrée en vigueur, la Constitution de 1976 a déjà été modifiée à trois reprises. Le futur texte réaffirme « le caractère socialiste » du système politique, économique et social, et le rôle central du parti unique au pouvoir, le Parti communiste de Cuba (PCC), en tant que « force dirigeante supérieure de la société et de l’Etat ». Le texte de 224 articles, élaboré par une commission parlementaire dirigée par Raul Castro et Miguel Diaz-Canel, doit être adopté ce week-end par l’Assemblée nationale avant d’être soumis à un référendum.

     

    Un Premier ministre

    Après quatre décennies d’une économie en grande partie étatisée, les réformes de Raul Castro ont stimulé l’entrepreneuriat privé, qui emploie désormais 591 000 personnes, selon les chiffres officiels, soit 13 % de la population active.

    Le projet de Constitution « reconnaît le rôle du marché et de nouvelles formes de propriété », résume le journal d’Etat Granma. Cela permettra la légalisation de la petite et moyenne entreprise. Le texte reconnaît aussi « l’importance des investissements étrangers pour le développement du pays », un mécanisme qui existait déjà mais en complément à l’investissement public d’Etat via des sociétés mixtes.

    La future Constitution rétablit le titre de président de la République, actuellement appelé président des Conseils d’Etat et des ministres. En outre, la figure de Premier ministre est créée, mais les détails sur le mode de désignation n’ont pas encore été précisés. Cela pourrait aider à équilibrer la concentration des pouvoirs.

     

    Liberté

    La prochaine Constitution devrait aussi reconnaître Cuba comme un Etat socialiste de droit, démocratique, indépendant et souverain. Une victoire pour la démocratie, mais encore faut-il que des lois suivent, notamment la régulation des relations politiques et sociales, les garanties en matière des droits de l’homme, de liberté de la presse, de parole et de pensée. Sur les réseaux sociaux, le débat faisait rage concernant ces sujets après un récent discours du président Diaz-Canel à un congrès de journalistes où il a critiqué ceux qui faisaient du journalisme hors du giron de l’Etat. « On l’est ou on ne l’est pas », a jugé le chef de l’Etat, rappelant que les fondements idéologiques n’étaient pas concernés par les réformes constitutionnelles.

    Seule avancée sociétale actée : le futur texte accordera plus de droits à la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), longtemps discriminée sur l’île, selon Granma.

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