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  • Julien Lagache/AFP | Crée le 24.05.2018 à 04h25 | Mis à jour le 24.05.2018 à 07h23
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    La campagne des pro et des anti a été très virulente, entre des militants souvent très jeunes. Photo AFP
    SOCIÉTÉ. Les Irlandais se prononcent demain par référendum sur la libéralisation de l’avortement. Elle pourrait être acquise de justesse dans ce pays à forte tradition catholique.

    L’organisation de ce référendum était une promesse du Premier ministre, Leo Varadkar, arrivé au pouvoir en juin 2017, qui avait jugé la loi « trop restrictive ».

    La consultation pose la question de l’abrogation du 8e amendement de la constitution irlandaise, introduit en 1983, qui interdisait l’avortement jusqu’à une réforme votée en 2013 permettant des exceptions lorsque la vie de la mère est menacée.

    Cette législation reste l’une des plus restrictives d’Europe : le viol, l’inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d’avorter.

     

    Deux combats

    Chaque année, des milliers d’Irlandaises sont contraintes de se rendre à l’étranger, principalement au Royaume-Uni, pour avorter.

    Tous les récents sondages donnent le oui en tête, avec de 56 à 58 %, mais les quelque 14 à 17 % d’indécis peuvent encore changer la donne. « Le résultat du référendum n’est pas couru d’avance », soulignait récemment le journal The Irish Times.

    Cette consultation intervient trois ans après la légalisation, par référendum également, du mariage homosexuel en Irlande, qui avait provoqué un séisme culturel dans ce pays de 4,7 millions d’habitants.

    Elle traduit le déclin de l’influence de l’Eglise, autrefois si puissante mais aujourd’hui érodée par les bouleversements économiques et sociaux. L’institution religieuse paie aussi le prix des affaires de pédophilie impliquant des prêtres, parfois couvertes par des responsables ecclésiastiques.

    Le combat des pro-avortement a pris le visage d’Amanda Mellet, contrainte de partir au Royaume-Uni pour se faire avorter d’un fœtus présentant une malformation mortelle.

    S’estimant victime de la législation irlandaise, elle avait saisi la Commission des droits de l’homme des Nations unies, qui lui a donné raison. Dublin a fini par lui accorder un dédommagement de 30 000 euros.

     

    Réseaux sociaux

    « Il y a eu des tentatives pour changer la loi […] pour les situations de malformation fœtale mortelles, mais elles n’ont pas abouti », explique Mme Mellet, soulignant que seul un « changement constitutionnel » pourrait changer la donne.

    Les anti-IVG, partisans du « non » à la libéralisation de l’avortement, critiquent de leur côté les mesures qui pourraient suivre : avortements sans condition jusqu’à douze semaines de grossesse, et jusqu’à vingt-quatre semaines pour raisons de santé.

    Pour Cora Sherlock, porte-parole de la « Pro Life Campaign », le référendum reste « gagnable, parce que les gens ne veulent pas d’un avortement à la carte ».

    Les réseaux sociaux ont également joué un rôle central dans la campagne référendaire. Pour limiter les risques de manipulation sur Internet, Google et Facebook ont annoncé le blocage des publicités électorales financées par des groupes étrangers.

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