Adapter les règles de sécurité à la réalité du lagon, sans faire un copier-coller de la législation métropolitaine. C’est dans ce but que le gouvernement a arrêté un projet de délibération du Congrès relatif à la sécurité et à l’habitabilité à bord des navires. Premier changement majeur, un nouveau statut a été créé afin de prendre en compte la spécificité de la flotte locale, composée de 80 % de navires mesurant moins de 12 mètres. « Nous allons nous adapter au niveau des échanges commerciaux avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour ce qui est des équipements de sécurité (fusées de détresse, bouées de sauvetage), précise Sylvain Rabeau, directeur adjoint aux affaires maritimes, en charge de mener la rédaction des prochains textes sur les règles de sécurité. Prochainement on pourra également reconnaître des navires avec d'autres normes que la "CE", actuellement la seule acceptée. »

Les professionnels avant tout

Autre changement, la nécessité de s’équiper de radio plus puissante. « La couverture radio a été étendue par l’OPT, rappelle Sylvain Rabeau. Il convient donc de changer son matériel s’il n’est plus adéquat. »

Mais les changements à venir vont avant tout concerner les professionnels du lagon (transporteurs, pêcheurs, mineurs).

« On va là aussi vers une simplification. En fonction de certains critères, certains navires, actuellement contrôlés tous les ans, ne le seront que tous les deux, voire trois ans. » Un nouveau « référentiel », sorte de liste recensant les équipements obligatoires, va donc être rédigé. Il se voudra moins contraignant qu’actuellement.