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    Nouvelle Calédonie
  • J.-F.G. et Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 06.06.2018 à 04h25 | Mis à jour le 06.06.2018 à 07h20
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    Quelques jours après son agression, c’est dans son lit d’hôpital que le malheureux « David » avait témoigné (lire l’article sur lnc.nc). Photo J.-F.G.
    Faits divers. L’homme avait été séquestré puis torturé durant plusieurs heures dans sa camionnette, le mois dernier. Les gendarmes ont interpellé, hier matin, six suspects.

    Il avait souhaité témoigner, pensant que, peut-être, « d’autres ont vécu ce supplice mais ils n’osent pas porter plainte ». David, un Calédonien de 45 ans, avait raconté sur son lit d’hôpital avoir été séquestré puis torturé dans sa camionnette durant plusieurs heures, sans raison apparente, le 4 mai dernier, du milieu de la nuit au petit matin, après avoir pris un couple en stop. Au bout de plusieurs opérations chirurgicales, l’homme avait enfin pu déposer plainte. Suite à cela, le procureur de la République Alexis Bouroz a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire, le 18 mai, « contre X pour viol en réunion, vol avec violences en réunion ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours, séquestration, menace de mort et recel de bien provenant d’un vol ». Quasiment un mois après les faits, la Section de recherches (SR), en charge de ce dossier, vient de frapper un grand coup après une minutieuse enquête où aucun indice n’a été écarté pour remonter la piste des auteurs présumés.

     

    Plus de 70 gendarmes ont frappé au petit matin

    Hier à l’aube, plus de 70 gendarmes (enquêteurs de la SR, militaires du GIGN mais également gendarmes mobiles) sont intervenus dans le Grand Nouméa pour interpeller plusieurs cibles suspectées d’avoir participé à la séquestration et à la torture du malheureux. Une opération de grande ampleur qui s’est soldée, d’après nos informations, par l’arrestation de six personnes ayant entre 30 et 40 ans. Certaines d’entre elles ne seraient pas connues de la justice. Toutes sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la caserne Meunier, à Nouméa. Les enquêteurs vont tenter de faire la lumière sur les raisons qui les ont poussés à frapper, ligoter puis séquestrer à l’arrière d’un fourgon, lors d’un périple les conduisant entre Nouméa, Païta et le Mont-Dore, un homme avec qui ils n’avaient, a priori, aucun lien. De ce périple qui a bien failli lui coûter la vie, David ne se souvient que de très peu de choses. Cette fameuse nuit où tout a basculé, il a raconté avoir croisé un couple à la Vallée-du-Tir. « Ils n’avaient pas l’air agressif et m’ont demandé si je pouvais un peu les avancer avec ma camionnette. » Mais, ce dont il se souvient, c’est que rapidement la situation est devenue incontrôlable lorsque plusieurs personnes sont montées dans son véhicule. Qu’il a tenté lui-même de fuir et qu’on l’a assommé. David ne se rappelle de la suite que par flashs. De rares moments où la douleur, tellement forte, le faisait revenir à la réalité. « Le premier épisode, j’avais les bras et les pieds attachés à l’arrière de la camionnette. » S’en sont suivies des scènes de violence qui continuent de le hanter. Ce père de famille ne sera relâché que quelques heures plus tard. « À midi, un homme a ouvert les portes et m’a dit de me casser avec mon camion. J’étais au Mont-Dore… Je suis monté à l’avant et j’ai vu leurs regards, pleins de haine. » Dans un ultime effort, David a réussi à rentrer chez lui, agonisant, avant d’être amené au Médipôle dans un état grave.

    Les six suspects peuvent être entendus jusqu’à 48 heures en garde à vue. Leur sort judiciaire devrait donc être connu en milieu de semaine.

     

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