Les carcasses embouties des voitures sur le bas-côté de la route, dans le virage entre Ouaménie et la Ouatchoué, témoignent de la violence du choc. Les membres de la communauté catholique et les Lafoyens ont appris avec émotion la disparition du père Amasio Fatauli dans un accident de la circulation qui s'est produit au nord de la commune de Boulouparis, dimanche, aux alentours de 17 heures.

L'archevêque de Nouméa, monseigneur Michel-Marie Calvet, a annoncé la nouvelle ce lundi et les témoignages de condoléances n'ont cessé d'affluer sur les réseaux sociaux. "Il était arrivé à la paroisse de La Foa il y a deux ans. Il était très apprécié des gens. Il avait entrepris de consolider la communauté wallisienne et futunienne de la commune. Il voulait toujours aller au-delà de sa paroisse, il était impliqué dans la vie du village et souhaitait vraiment développer le bien-être dans la commune", déclare le maire Nicolas Metzdorf, qui se souvient d'un homme "très instruit", "ouvert d'esprit". "C'est une tragédie, il va nous manquer", a encore commenté le responsable politique.

Originaire de Wallis

Originaire du village de Falaleu, à Wallis, Amasio Fatauli, 51 ans et dernier d'une famille de onze enfants, avait été ordonné en juillet 2000 à Wallis après sept années de séminaire à Tahiti. D'abord vicaire à Mua puis curé à Hihifo pendant quatre ans, il avait été envoyé en Métropole, à Venasque (près d'Avignon) pour compléter sa formation avant de diriger, pendant onze ans, la paroisse de Hahake.

Trois enfants blessés

Mais le destin de ce prêtre s'est brutalement interrompu dimanche dans cet accident de la route dont les circonstances exactes restent encore à déterminer. Une enquête de gendarmerie a été ouverte et permettra d'en savoir plus mais il est d'ores et déjà possible d'affirmer qu'Amasio Fatauli conduisait l'un des deux véhicules en cause. Son passager, grièvement blessé, a été pris en charge et évacué en urgence vers le Médipôle. Les secours ont également porté assistance aux occupants de la seconde voiture dans laquelle un adulte a été sérieusement blessé et trois enfants, plus légèrement. Ce drame porte à quatre le nombre de personnes disparues sur les routes du pays depuis le début de l'année. C'est autant qu'en 2014, à la même période, année la plus meurtrière de la décennie.