FAITS DIVERS. Ouégoa ne s’en sort plus avec les incendies.

Et la commune n’est pas encore tirée d’affaire. Ce week-end a en effet été vécu comme une véritable épreuve pour les habitants qui ont combattu les flammes sur le front des incendies avec comme unique moyen, leur courage, des tuyaux d’arrosage, des seaux et des engins de terrassement. Au total, trois feux de brousse ont mis à rude épreuve les nerfs de ces volontaires : l’un est situé près du collège, un second s’est déclaré dans les environs de la station-service Total et un troisième est localisé au lieu-dit Balagam, sur le bord du Diahot.

L’incendie certainement le plus grave a touché les abords de la station, de l’hippodrome et du lotissement Le Caillou où de nombreuses habitations ont été menacées et évacuées. « Je n’ai jamais vu un feu aussi virulent arriver aussi rapidement », témoigne Jojo Santino.

Plus de 170 largages d’eau en une journée

Un sinistre, dont il ne fait peu de doute qu’il soit d’origine criminelle, qui était alimenté par un vent tournant, ce qui le rendait totalement imprévisible et d’autant plus dangereux. Jojo Santino et les autres administrés de Ouégoa - commune qui ne dispose pas de centre de secours de pompiers - ont alors tout fait pour aider les habitants en détresse. « Les flammes sont entrées dans les vérandas de plusieurs maisons et j’ai failli y passer. Les niaoulis se sont embrasés d’un seul coup, ça crépitait de partout, il faisait chaud, on ne voyait rien à cause des fumées noires. C’était à la limite de l'asphyxie. C’était très tendu, raconte-t-il. Des vies ont été mises en péril pour protéger les biens d'autrui. » « Les incendies près du collège et de la station sont maîtrisés », annonce le lieutenant Romuald Rigouin. Le responsable de la Sécurité civile ajoute que « l’hélicoptère bombardier d’eau a réalisé plus de 170 largages samedi pour traiter les feux. Concernant celui de Balagam, il est maîtrisé mais pas encore éteint. On reste très vigilant ».