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    Nouvelle Calédonie
  • J.A.-G.L | Crée le 17.10.2018 à 05h48 | Mis à jour le 17.10.2018 à 06h58
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    Depuis le 1er octobre, la fabrication et la livraison des repas par Newrest ont été suspendues. Archives LNC
    CANTINES. La société a dévoilé les premières conclusions de l’expert qu’elle a mandaté pour comprendre l’origine des intoxications dans les cantines. Un document critiqué par certains.

    À douze jours de la rentrée, Newrest a décidé d’occuper le devant de la scène. Alors que la crise des intoxications alimentaires en milieu scolaire enflamme le débat depuis des semaines et que la fabrication et la livraison des repas dans les cantines des écoles du Grand-Nouméa ont été suspendue à la demande des autorités, le groupe a présenté les « conclusions et recommandations du docteur Grosjean, expert indépendant en microbiologie du laboratoire Eurofins », et ce afin de « démontrer la volonté du groupe de trouver des solutions afin de permettre dans les plus brefs délais une reprise de l’activité ».

    Vomissements, douleurs, diarrhées

    Un expert mandaté par l’entreprise - critiqué pour son manque d’indépendance (lire par ailleurs) - dont le rapport devra être confronté à celui d’un expert de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) choisi par le gouvernement et qui devrait débuter sa mission avant la fin du mois. Dans un document au contenu parfois flou, Newrest l’assure en bloc, « à ce jour, aucune cause formelle n’a pu être établie » à la crise des cantines qui a touché plus de 150 enfants pris de vomissements, de douleurs au ventre ou de diarrhées. Précisant par la suite que « deux causes potentielles ont été retenues », l’entreprise évoque « la présence de la toxine émétique de Bacillus cereus dans les aliments » et « la présence dans certains repas d’une substance toxique déclenchant des vomissements » avant de présenter « un plan d’action pour prévenir les risques sanitaires » qui sera prochainement soumis « aux autorités sanitaires et aux collectivités dans les prochains jours » : « renforcement des contrôles microbiologiques alimentaires et de surfaces », « passage en liaisons froides sur l’ensemble des communes avec l’investissement des fours de remise en température, des frigos et des échelles », « installation de lave-vaisselle sur place pour un lavage immédiat », « renforcement des contrôles de livraison ».

    Le groupe Newrest met en avant « une potentielle fragilité à la désinfection des plateaux destinés au service des repas des enfants » car « la surface des alvéoles dans lesquelles sont déposés les aliments n’est pas totalement lisse et peut retenir des fragments microscopiques d’aliments » et, ajoute la société, « les plateaux sales sont empilés les uns sur les autres pendant plusieurs heures avant d’être acheminés à la laverie centrale de Restauration française. Cette phase d’attente favorise le séchage des restes alimentaires et rend plus difficile leur parfaite désinfection ».

     

    Un manque d'indépendance

    L’association Une Cantine responsable pour nos enfants « remet en cause l’expert d’Eurofins qui est un prestataire en Europe de Newrest. Cet expert est payé par Newrest et non par la collectivité », explique Mathurin Derel. Le vice-président du mouvement pointe du doigt « les nombreuses bactéries présentes sur les plateaux avant manipulation des personnels de cuisine », « le dysfonctionnement des machines à laver les plateaux ». « On a l’impression qu’on veut enterrer cette affaire sans instaurer de réflexion sur ce que doit être la restauration scolaire ».

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