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    Nouvelle Calédonie
  • Marianne Mayrand | Crée le 14.06.2018 à 04h25 | Mis à jour le 14.06.2018 à 06h09
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    La prise de sang est assez courte puisqu’elle dure environ dix minutes. Photo Marianne Mayrand
    SANTÉ.Aujourd’hui, ce sont les donneurs de sang qui sont mis à l’honneur par l’Organisation mondiale de la santé. Mais comment s’organise le don en Calédonie ?

    La Journée mondiale des donneurs de sang est l’occasion chaque année de faire la lumière sur ces bénévoles anonymes qui, grâce à leur action, sauvent de nombreuses vies chaque jour. Pour rappel, le centre Pacific Arcade de la rue d’Austerlitz est le seul point de collecte du territoire.

     

    n Le don en chiffres

    En 2017, ce sont 7 484 dons qui ont été offerts par les bénévoles au centre de collecte. Une tendance à la hausse qui se confirme depuis plusieurs années puisqu’en 2012 5045 dons avaient été réalisés sur le territoire. Parmi les poches de sang collectées cette année 92 % viennent du centre de dons et 8 % des collectes mobiles. Malheureusement, pour des raisons matérielles, ces dernières ne seront pas organisées en 2018.

     

    n Des besoins en hausse constante

    « Nos besoins sont en constante augmentation, et notamment à cause des lourdes opérations réalisées récemment à l’hôpital, comme les chirurgies cardiaques, » précise le Dr Brigitte Lèques du centre Pacific Arcade. Ces dons sont essentiels et irremplaçables pour le Dr Touzin, chef du service de transfusion sanguine du CHT : « On ne peut pas encore créer du sang artificiel, c’est pourquoi les donneurs n’ont jamais été aussi importants et irremplaçables. ». Un appel est d’ailleurs lancé en particulier aux porteurs du groupe O négatif qui possèdent un sang universel, donc transfusable à tous en cas d’urgence médicale.

     

    n Une expérience peu contraignante

    De leur côté, les bénévoles sont contents d’apporter un peu de soutien à la cause. « Il y a des gens qui en ont besoin et ce n’est pas un gros effort de rester trente minutes,» estime Éric, donneur régulier du centre. « D’ailleurs, ma fille a aussi voulu venir maintenant qu’elle a 18 ans, » ajoute-t-il. Pour d’autres, ça a également été l’occasion d’un petit bilan de santé. « J’étais anémiée et je ne le savais même pas, c’est le test qui me l’a révélé, » confie Mélissa, également donneuse régulière.

     

    n Beaucoup d’a priori et des choses à savoir

    Finalement, il y a peu de contre-indications pour donner son sang et généralement, elles sont temporaires. « Par exemple, il faut attendre quatre mois avant de donner si l’on vient de faire un tatouage ou si l’on rentre d’un voyage dans des zones particulières comme en Asie ou en Afrique, » explique le docteur Lèques. Les dons peuvent se faire quatre fois par an pour les femmes et jusqu’à six fois pour les hommes en respectant un délai de deux mois entre chaque don.

    Savoir +

    Le site du don du sang : dondusang.nc

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    En 1938, le Dr Raymond Magnin, premier chirurgien libéral de l’île, réalise les premières transfusions sanguines sur le territoire.

    Un acte administré avec le matériel et les techniques de l’époque qui sont aujourd’hui bien loin de ce que l’on connaît.

    En effet, les transfusions se pratiquaient de bras à bras entre le donneur et le receveur. Ils étaient allongés côte à côte reliés par un cathéter, via une pompe aspirante/refoulante.

     

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