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    Nouvelle Calédonie
  • Par Stéphanie Chenais | Crée le 15.10.2018 à 04h25 | Mis à jour le 15.10.2018 à 14h24
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    Après un départ compliqué et embouteillé, le retour a été long pour certains équipages. Les habitués le savent, une touque qui a fait ses preuves une année, peut se retrouver en grande difficulté si la météo est différente.
    L’incontournable Régate des touques a eu lieu hier matin sur le plan d’eau de l’Anse-Vata. Les 28 équipes, bien décidées à en découdre, ont dû affronter cette année des conditions plutôt corsées. Démâtages ou chavirages, une fois n’est pas coutume, la course a réservé son lot de rebondissements, tenant le public en haleine, jusqu’à la fin.

    Certains d’entre eux ont dû avoir de sacrées courbatures, hier soir. Peut-être même encore ce matin. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que l’édition 2018 de la Régate des touques n’a pas épargné les rameurs. Pour le plus grand plaisir du public. « Ça a vraiment été dur », lâche dans un souffle Clémentine, de la SCB. Après avoir ramé plus d’une demi-heure, elle a dû sprinter jusqu’à la plage pour faire gagner son équipe. « Ça a commencé dès le début, parce que notre voile s’est arrachée au départ. On avait vent de face et on a dû remonter à la force des bras. » Elle a tout donné, mais elle n’a perdu son sourire. Derrière eux, Fondacal et la Daf de Koumac arrivent deuxième et troisième. Juste devant le Kiwanis qui a pourtant été en tête une bonne partie de la course. « On a déchiré notre voile lors du virement de bord. Et après on s’est fait fumer par des touques plus légères que la nôtre », explique le président du Club amusé. Et ils ne sont pas les seuls à avoir dû composer avec les aléas et les avaries. La touque de Jules-Garnier, qui termine cinquième, a perdu trois de ses six vélos en cours de route. De quoi plomber les mollets, mais pas l’envie de gagner.

    Bousculade au départ

    Tout avait pourtant bien commencé. Inconscients de ce qui les attendait et encore frais, les participants ont salué le public avec enthousiasme. « Je suis venu encourager un copain, qui est arrivé de France il n’y a pas très longtemps. Il n’a jamais vu les touques en vrai et je ne suis pas sûr qu’il aura envie de recommencer après ça, ricane Christophe. Mais je n’aurais raté ça pour rien au monde. » Première surprise, la marée est déjà très haute lorsque les rameurs retrouvent leur embarcation. 

     

    On s’est pris une grosse vague et on a coulé.

     

    Et finalement la météo n’est pas si clémente que le ciel le laissait présager. Qu’à cela ne tienne. L’excitation est à son comble lorsque la corne de brume retentit. Dès le départ, c’est la cacophonie, tout le monde part très vite. Ça se bouscule, le vent s’en donne à coeur joie et une première touque chavire. De loin, les animateurs peinent à comprendre ce qu’il se passe vraiment. Sur la plage, les abandons se confirment petit à petit. Petro-Attiti, premier l’an dernier et grand favori, n’a pas fait un pli. « On s’est pris une grosse vague et on a coulé », explique de son côté l’équipe de Païta. En tout, quatre touques ont chaviré, et n’ont pas pu se remettre à flot. Du jamais-vu ces dernières années. Les écarts commencent alors à se creuser. Le trio de tête aura finalement plusieurs minutes d’avance sur les suivants. Mais le public va tout de même assister à quelques sprints d’anthologie. Même parmi les derniers. L’énergie du désespoir. Personne ne veut rien lâcher. Le long de la plage, on voit passer des mâts, devenus bien encombrants. « Ah ben voila, c’est ça les touques », lâche ravi Gérald qui encourage les dernières équipes. Il paraîtrait que certains se seraient tout de même dits prêts à recommencer l’an prochain. Si on leur laisse le temps de se remettre.

    Les cinq premières touques

    1er : La Calédonienne de bâtiment (SCB), en un peu plus de 30 minutes. L’équipe était déjà arrivée 2e l’an dernier.

    2e : la société Fondacal

    3e : la Daf de Koumac. En novembre dernier, leur touque avait déjà remporté, pour la deuxième année consécutive, la régate de l’Ouest et ils étaient arrivés 4e en 2017 à Nouméa.

    4e : Le Kiwanis

    5e : le lycée Jules-Garnier

    Dans le peloton de tête sur toute la fin du parcours, la Robin Touque de la SCB s’est imposée à la force des bras.

    1,8 kilomètre

    C’était la distance officielle du parcours. Mais, dérive oblige, certains équipages en ont avalé beaucoup plus.

     

     

    28 touques

    ont pris le départ dimanche. Le public a pu les découvrir dès samedi, lorsqu’elles étaient encore entières.

     

     

    15 000 spectateurs

    étaient présents d’après la mairie, mais cela reste difficile à évaluer précisément.

     

     

    « Les touques sont liées à notre histoire. »

    Sonia Lagarde, maire de Nouméa, juste avant le départ.

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