La méthode Coué. Malgré certains vents contraires, les élus de l’Avenir en confiance multiplient les interventions sur la relance économique. Thierry Santa, lors de son discours de politique générale, en a longuement parlé. Christopher Gygès est intervenu lui aussi pour expliquer que c’était la priorité absolue du gouvernement, tout en annonçant le remboursement anticipé de quatre milliards aux entreprises au titre de la TGC. Sonia Backès et son exécutif, soucieux de ne pas rester dans l’incantation, ont aussi lancé plusieurs mesures au niveau de la province Sud. Plus globalement, c’est le discours adressé au monde économique qui a radicalement changé. Le but du jeu est clair : il faut redonner confiance aux entreprises du pays qui ont passé de bien mauvaises années avec la mise en place compliquée de la TGC et celle d’une loi compétitivité qui les a placées dans le rôle des grands méchants qui préféraient sauver leurs marges plutôt que le bien-être du pays. Deux concepts qui n’ont pourtant rien d’antinomique. Alors qu’il était question de lutter contre certains abus, c’est l’ensemble du monde entrepreneurial qui a été stigmatisé pendant de longs mois.

La donne a donc changé et les entreprises pourraient retrouver rapidement le sourire, grâce à certaines aides, incitations fiscales et autres investissements publics.

Mais il y aura une contrepartie à ce retour en grâce. En cas d’embellie économique avérée, il faudra que les Calédoniens puissent très vite en profiter, que ce soit en termes d’emploi ou de pouvoir d’achat. Car un bon moral du côté des entreprises ne sert in fine à rien si celui des ménages ne suit pas.