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    Nouvelle Calédonie
  • | Crée le 27.09.2019 à 04h30 | Mis à jour le 27.09.2019 à 07h07
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    Dès l’annonce du décès de l’ancien président de la République, les hommages se sont multipliés.

    Jacques Chirac, décédé jeudi, incarnait « l’âme de la France » et ses « valeurs », a estimé le président du Sénat Gérard Larcher dans un communiqué.

    L’ancien président de la République « a incarné la France à travers ses territoires qu’il a sans cesse arpentés à commencer par cette terre de Corrèze dont il a été député », selon M. Larcher. M. Chirac a en outre « toujours refusé toute compromission avec les extrêmes » et « a incarné la Nation et la République », a ajouté l’ancien ministre du Travail de M. Chirac.

    Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale : « Jacques Chirac fait désormais partie de l’Histoire de France. Une France à son image : fougueuse, complexe, parfois traversée de contradictions, toujours animée d’une inlassable passion républicaine. […] À titre personnel, je ne peux oublier l’ultime message qu’il nous a adressé alors qu’il quittait ses fonctions, dans lequel il exhortait le peuple français à ne jamais composer avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. […] La France a perdu en lui un héros d’Alexandre Dumas : charmeur, batailleur et beaucoup plus profond qu’il ne voulait paraître. »

    Laurent Wauquiez : « Pas un instant, vous n’avez cessé d’habiter mon cœur et mon esprit. Pas une minute, je n’ai cessé d’agir pour servir cette France magnifique, cette France que j’aime autant que je vous aime. Merci Jacques Chirac ».

    Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002, a déclaré jeudi avoir eu « le privilège de gouverner la France » sous la présidence de Jacques Chirac, « au cours d’une période politiquement complexe » de cohabitation.

    « J’ai eu le privilège de gouverner la France sous sa présidence », écrit M. Jospin dans un communiqué. Il reconnaît avoir, « au cours d’une période politiquement complexe dite de cohabitation », conduit « une politique intérieure différente de celle » qu’aurait choisie Jacques Chirac. Mais, a-t-il ajouté, « en politique étrangère, nous avons veillé tous deux à ce que notre pays parle d’une seule voix et soit respecté sur la scène internationale ».

    Gilles Platret, porte-parole des Républicains : « Une pensée émue pour le président Jacques Chirac, qui vient de nous quitter… Depuis l’Élysée, il fut un artisan patient et déterminé de la paix dans le monde. » (sur Twitter)

    Valérie Pécresse, présidente de Libres ! : « Merci. »

    « J’ai appris avec beaucoup d’émotion la nouvelle de la disparition de l’ancien président de la République Jacques Chirac. J’adresse à son épouse et à ses proches un message de profondes condoléances », a écrit l’ancien chef de l’Etat, Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981), dans un court message.

    « Je suis très peiné. J’avais construit avec lui trois ans durant à Matignon une relation de confiance […] Le meilleur moment c’était le mercredi matin lorsque l’on faisait le point tous les deux des sujets difficiles. Il aidait son premier ministre, c’étaient des relations de partage institutionnel, avec confiance », a commenté Jean-Pierre Raffarin qui fut le Premier ministre de Jacques Chirac de 2002 à 2005.

    « Recevons la tristesse car elle a ses raisons. Il aimait la France mieux que d’autres depuis. Et pour cette part-là, nous lui sommes reconnaissants », a tweeté le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

    « Bien qu’ayant été un adversaire politique du Front national pendant des décennies, nous nous souviendrons de son refus de participer à la seconde guerre d’Irak en 2003, qui fut l’un des derniers actes de souveraineté d’un chef d’Etat français », a déclaré Marine Le Pen dans un communiqué.

    « Il a été pour la société française, comme président de la République, un repère. Au fond, il a toujours refusé les affrontements trop violents. Il attachait une grande importance à ne rien faire d’irréversible entre les Français », a ajouté M. Bayrou à l’AFP.

    « Mort, même l’ennemi a droit au respect », a déclaré pour sa part à l’AFP l’ancien président du Front national (devenu Rassemblement national) Jean-Marie Le Pen, ancien adversaire de Jacques Chirac au second tour de la présidentielle de 2002. Marine Le Pen a succédé à son père Jean-Marie Le Pen à la tête du FN en 2011.

    « Jacques Chirac avait su établir un lien personnel avec les Français », écrit François Hollande dans un communiqué d’hommage à son prédécesseur, ajoutant : « Il aimait les gens, qui lui rendaient en affection ce qu’il leur avait offert en sympathie ». Jacques Chirac était un « combattant », qui « pouvait être tranchant », selon François Hollande, qui dit avoir été « témoin, dans la relation » qu’il avait « pu établir avec lui ces dernières années sur (leurs) terres corréziennes », de sa « sollicitude ».

    « Pour nous les Parisiennes et les Parisiens, il sera à jamais notre maire, aimant passionnément sa ville et ses habitants », a ajouté l’édile socialiste qui lui a succédé près de 20 ans plus tard au fauteuil de maire de Paris. « Les drapeaux de tous les équipements municipaux seront mis en berne », a précisé la maire de Paris, Anne Hidalgo.

    Edouard Balladur a appris « avec émotion » le décès de son ancien rival politique Jacques Chirac « après tant d’années de souffrance », a annoncé jeudi son entourage à l’AFP.

    « C’est une part de ma vie qui disparaît aujourd’hui », a affirmé Nicolas Sarkozy, en faisant part de sa « profonde tristesse » après l’annonce jeudi du décès de l’ancien chef de l’Etat Jacques Chirac.

    « Il a incarné une France fidèle à ses valeurs universelles et à son rôle historique » et « il n’a jamais rien cédé sur notre indépendance, en même temps que sur son profond engagement européen », a ajouté dans un communiqué M. Sarkozy, en saluant « la stature imposante et la voix si particulière de Jacques Chirac » qui « ont accompagné la vie politique française pendant un demi-siècle ».


    L’émotion en Calédonie

     

    Simon Loueckhote, ancien sénateur RPR : « Il a marqué tout un pan de la vie politique française mais aussi celle de la Nouvelle-Calédonie, dont il était un grand défenseur de son appartenance au sein de la République. La loi de défiscalisation, telle qu'elle existe aujourd'hui, remonte à l'époque où il était Premier ministre et que Bernard Pons était ministre de l'Outre-mer, lors de la première cohabitation.

    J'ai plusieurs souvenirs forts le concernant : au lendemain du premier référendum organisé ici, en 1986, lorsqu'il est arrivé, je me souviens du titre des Nouvelles : Jacques Chirac arrivant avec le Concorde pour un référendum de la concorde. Ses visites étaient extraordinaires et ont marqué la Calédonie comme jamais aucun autre président ne l'a fait. Je me souviens aussi de cet énorme meeting organisé place des Cocotiers où l'on n'avait jamais vu autant de drapeaux français côtoyer des drapeaux indépendantistes.

    J'éprouve d'abord une grande tristesse. Je l'ai vu pour la dernière fois il y a deux ou trois ans, à Paris. J'étais allé le saluer dans ses bureaux, rue de l'Université. Il était déjà très fatigué et éprouvait des difficultés à se déplacer mais il avait conservé toute sa bonne humeur, et les traits de caractère qui forment sa personnalité très particulière : très avenant, accueillant et chaleureux. »

    Virginie Ruffenach, Le Rassemblement - Les Républicains : « Nous retenons l'homme du RPR, sa grande énergie, le défenseur convaincu d'une Calédonie dans la France. Mais son deuxième mandat a été plus difficile, pour nous, les Calédoniens, avec le gel du corps électoral - une cicatrice très profonde - qui a marqué une rupture avec l'homme qui était tant apprécié pour avoir tant défendu la Calédonie française. »

    Sonia Backes, présidente de la province Sud : « C’est une page de l’histoire de la France qui se tourne. Un très grand président, le seul qui avait réussi à impressionner Poutine. Pour la Nouvelle-Calédonie, malheureusement, nous aurons du mal à oublier le tort qu’il a causé aux loyalistes en faisant voter le gel du corps électoral que nous payons encore aujourd’hui, même s’il était un grand défenseur de la Calédonie française.»

    Philippe Dunoyer, député Calédonie ensemble : « Je suis très peiné. C'était un connaisseur du dossier calédonien, il prit le temps, s'y est investi et a montré un attachement pour le territoire. Avec ses deux mandats, il a aussi marqué l'histoire de la cinquième République par une combinaison spéciale, en affichant une grande proximité avec les Français. C'était un élu du terroir qui a ancré sa carrière politique sur son bassin électoral, et puis il avait le niveau que requiert la fonction. Il était bonhomme, séduisant, gouailleur et sympathique. Il reste peu de figures de la cinquième République comme lui. J'ai donc une peine naturelle qui doit toucher un grand nombre de Français pour qui il était un président de coeur. Il faut aussi souligner sa grande connaissance de l'art japonais et des arts premiers. Il est à l'origine du musée du quai Branly. Cette fibre personnelle de connaisseur de l'art en faisait un président à part, qui est allé chercher et mettre en valeur des arts et une culture qui nous concernent aussi. Pour cela, il a une place à part dans le cœur des Calédoniens. »

    Louis Mapou, UNI : « Jacques Chirac a marqué l'histoire de la Nouvelle-Calédonie. J'ai au moins trois images en tête. Celle, sombre, des événements d'Ouvéa, avec la politique adoptée par Bernard Pons. Et celles, plus constructives, du gel du corps électoral qui reste dans l'esprit des Accords de Matignon-Oudinot, mais aussi du discours avec le drapeau de Kanaky aux côtés des drapeaux français et européen en 2003, place des Cocotiers et en province Nord. »

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