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    Nouvelle Calédonie
  • Par Olivier Poisson, rédacteur en chef | Crée le 23.11.2019 à 04h25 | Mis à jour le 23.11.2019 à 11h07
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    Que l’on soit d’accord ou non avec les mesures prises, il faut reconnaître que les premiers mois de présidence à la province Sud de Sonia Backès n’auront pas manqué d’audace.

    Il y a d’abord eu l’épisode des requins. Pas franchement politiquement correcte en Océanie, la décision d’en abattre a beaucoup fait parler. Et même en tout début de mandat, c’était un vrai risque politique.

    Cette semaine, c’est aux restrictions sur les ventes d’alcool qu’elle s’est attaquée avec l’aval du haut-commissaire et du procureur de la République. L’idée ? Ne plus contrôler les moments durant lesquels l’on peut acheter, pour mieux surveiller vendeurs et consommateurs. Efficace ? Nul ne peut le dire pour le moment, mais l’accueil réservé à cette décision forte a été surprenant, quasiment personne ne s’étant élevé contre ce choix. Les commentaires, dans leur très grande majorité, saluaient l’abandon d’une interdiction jugée inique en plus d’être inefficace. Même certaines associations qui luttent contre l’abus d’alcool, certainement le premier fléau de la Calédonie, estiment qu’il était temps de tester de nouvelles stratégies.

    Il fallait de toute évidence bouger sur le sujet, mais personne n’était prêt à assumer un changement qui, s’il s’avérait inefficace, pourrait fortement entamer la crédibilité de ceux qui auront pris cette décision.

    Un courage politique que l’on est pour l’instant bien loin de trouver au gouvernement pour ce qui concerne la sécurité routière. Les mesures à prendre sont pourtant connues et le congrès a tout pouvoir pour modifier, à son gré, le Code de la route. Il pourrait commencer par travailler sur la limitation de vitesse en l’abaissant à 90 km/h sur les voies bidirectionnelles. Cette mesure, qui ferait à coup sûr pester les Calédoniens, a fait ses preuves partout où elle a été appliquée. Et oui, une telle décision serait terriblement impopulaire, tout comme la construction d’une fourrière sur la côte Ouest pour confisquer plus facilement les véhicules, tout comme la mise en place d’un contrôle technique pour éviter les cercueils ambulants.

    C’est pourtant dans cette configuration que la collégialité aurait sa véritable raison d’être. Dans un rêve un peu fou, l’on pourrait imaginer une conférence de presse commune de toutes les composantes du gouvernement qui assumeraient ensemble ces décisions aussi impopulaires qu’indispensables. La collégialité, si elle devenait gage de courage politique, pourrait ainsi redorer un blason qui a, en ce moment, bien triste allure.

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