A Dumbéa

Les services de cantine et de garderie restent ouverts dans l’ensemble de la commune. « Une fermeture serait très compliquée à gérer pour les parents et sanctionnerait bon nombre d’enfants, estime le maire, Georges Naturel. Toutefois, on constate que les cantines des écoles qui ont connu des incidents (lire notre chronologie en page 3) étaient celles qui recevaient directement des plats chauds, contrairement aux autres cantines qui sont en liaison froide et où l’on doit chauffer les plats sur place. » La ville a donc décidé de supprimer, à compter d’aujourd’hui, tous les repas livrés en liaison chaude dans les deux écoles concernées : Alphonse-Dillenseger, à Auteuil, et Les Myosotis, à Koutio.

Conséquence, des mesures « exceptionnelles et transitoires » sont mises en place. « Pour l’école des Myosotis, les enfants iront prendre leur repas à Bardoux (où, depuis l’intoxication, la cantine a été équipée d’une liaison froide) et à Dillenseger, un transport sera assuré soit vers l’école De Greslan, soit vers l’école Mainguet », annonce le maire qui souhaite équiper au plus vite ces deux établissements. « Nous effectuerons les travaux pour la liaison froide pendant les vacances d’octobre à Dillenseger et durant les grandes vacances aux Myosotis. »

Par ailleurs, la caisse des écoles de Dumbéa a tenu une réunion, hier, avec des représentants des parents d’élèves, très inquiets, afin d’étudier les propositions qui pourraient être mises en place rapidement, notamment les alternatives possibles aux repas fournis par Newrest. « Nous allons réunir un conseil d’administration extraordinaire de la caisse des écoles d’ici la semaine prochaine pour décider de ce qui peut être concrètement mené assure Gisèle Napoléon, l’élue en charge de la vie scolaire. Soit les parents demandent à récupérer les enfants et les redéposer durant le temps de garderie, soit à les faire manger leur propre collation, mais en restant avec les cantinières et certains ont même demandé de venir manger avec leurs enfants sur une natte dans l’école. »

Au Mont-Dore

C’est désormais la seule commune de l’agglomération où aucun cas et/ou suspicion d’intoxication alimentaire n’est à déplorer. « On a juste été confrontés aux carottes avariées, en juin, mais les cantinières qui déjeunent avant les enfants ne les avaient pas servies, rappelle Olivier Larhantec, le directeur de la caisse des écoles. Ce jeudi, comme les jours suivants, le service de cantine fonctionnera donc normalement. Pour l’instant, il n’est pas question de changer de formule. Bien sûr, nous restons vigilants. Mais je mange tous les jours à la cantine, je rencontre Newrest tous les 15 jours et il y a des améliorations, une bonne écoute. Au Mont-Dore, on a bien avancé. Mais c’est vrai qu’on ne rencontre pas les mêmes soucis que nos voisins. »

A Païta

La mairie, qui pour l’heure maintient le service de cantine, devait rencontrer les représentants des parents d’élèves, hier soir. « C’est tout à fait normal que les familles aient des inquiétudes. Dès lors que l’on place des enfants à la cantine, ils sont sous la responsabilité de la ville et nous avons pleinement conscience de cette responsabilité, explique Willy Gatuhau, le premier adjoint. Si toutefois, une décision de fermeture était prise, ce ne serait pas avant au moins la semaine prochaine pour laisser le temps aux parents de s’organiser. » Quant aux alternatives, type lunch box, l’élu n’y croit pas : « 70 % de nos demi-pensionnaires sont boursiers. On ne s’est pas battus pour obtenir l’uniformisation des tenues à l’école pour qu’ensuite, il y ait des inégalités dans l’assiette des enfants. »