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    Pacifique
  • Andrew Beatty/AFP | Crée le 25.03.2019 à 04h25 | Mis à jour le 25.03.2019 à 06h07
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    Mike Buckby, « cultivateur de pluie » à la Cape Grim Water Company, recueille et commercialise des eaux qui tombent « des cieux les plus purs de la Terre ». Photo AFP
    Australie. L’Asie-Pacifique étouffe, tousse et se mouche en cette saison généralement propice à la pollution de l’air. Mais un coin venteux de Tasmanie est l’exception qui confirme la règle et sert de référence internationale.

    La péninsule du cap Grim offre des vues spectaculaires, avec ses vastes étendues herbeuses et les eaux cristallines de l’océan Austral. L’endroit est magnifique. C’est aussi une norme pour les scientifiques.

    Depuis 1976, ce bout de terre sauvage et balayé par les vents accueille la Station de mesure de la pollution du cap Grim, une infrastructure publique australienne chargée de la tâche à première vue improbable de mettre de l’air en bouteille.

    « Notre travail, c’est de trouver l’air le plus propre du monde et de mesurer son taux de pollution », explique Sam Cleland, l’officier responsable de la station perchée sur une falaise. Vers l’ouest, la masse terrestre la plus proche est l’Argentine. En direction du sud, il n’y a rien à part l’Antarctique. L’isolement de la station en fait le lieu parfait pour collecter ce que beaucoup considèrent comme l’air le plus pur sur Terre, préservé des gaz d’échappement ou de la fumée des plantations de caoutchouc… Quand les Quarantièmes rugissants soufflent du sud-ouest, ils ne sont passés sur rien d’autre que la mer pendant des jours, voire des semaines.

     

    L’économie de l’air

    C’est à ce moment-là que Sam Cleland et son équipe prélèvent le cocktail de diazote, de dioxygène et d’autres composants de l’air ambiant.

    Ils se servent pour cela d’un système de tubes polis au laser qui semble tout droit sorti de la série d’animation Wallace et Gromit, les deux célèbres inventeurs en pâte à modeler, et d’instruments de mesure ultrasensibles. Leur matériel est si délicat que les trajets des véhicules de livraison qui arrivent de la ville la plus proche, à une heure de route, sont soigneusement consignés afin de prévenir toute fausse mesure éventuelle.

    Malgré tout, le cap n’échappe pas entièrement aux niveaux croissants de pollution. Quand le vent vient du nord, à savoir Melbourne ou Sydney, il est possible de détecter la signature chimique des différentes usines en activité ce jour-là, souligne M. Cleland. La station a pu mesurer une augmentation des gaz qui appauvrissent la couche d’ozone en provenance d’endroits aussi lointains que la Chine.

    « On constate que durant les deux mille dernières années, les niveaux de CO2 en particulier sont restés à des niveaux plutôt stables », dit Sam Cleland. Les carottes prélevées dans la glace polaire par les chercheurs montrent que les taux de CO2 dans l’atmosphère ont tourné autour de 275 parties par million (ppm) durant le plus clair du dernier million d’années.

    « Quand on a commencé à faire les mesures du CO2, ici, en 1976, on en était déjà à 330, et aujourd’hui, on en est à 405 », constate l’officier.

     

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