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    Pacifique
  • AFP | Crée le 19.06.2018 à 05h55 | Mis à jour le 19.06.2018 à 05h59
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    Le pays, avec ses paysages somptueux, connaît une explosion touristique.Crédit DR
    Tourisme. Wellington a annoncé qu’elle allait imposer une taxe spéciale aux touristes étrangers pour financer le développement de ses infrastructures, face à l’affluence croissante de visiteurs.

    Le tourisme est l’un des piliers de l’économie néo-zélandaise. Le pays, qui compte quelque 4,5 millions d’habitants, a vu le nombre de visiteurs augmenter de près d’un tiers ces trois dernières années, atteignant 3,8 millions au cours des douze derniers mois.

    « Cette croissance rapide a des conséquences. Notamment sur les coûts et la disponibilité des infrastructures publiques, a indiqué le ministre du Tourisme Kelvin Davis. De nombreuses régions ont du mal à faire face et ont un besoin urgent d’infrastructures améliorées, des toilettes publiques aux parkings. »

    Ainsi à partir de la mi-2019, une taxe de 25 à 35 dollars néo-zélandais (de 15 à 21 euros) sera demandée aux touristes étrangers, qui se verront aussi infliger à compter de novembre prochain une hausse de leurs frais de visas. Toutefois, les Australiens et les habitants de la plupart des pays du Forum du Pacifique devraient en être exemptés.

     

    Besoin

    d’Infrastructures

    Grâce à cette nouvelle taxe, le gouvernement espère récolter, dès la première année, jusqu’à 80 millions de dollars néo-zélandais qui financeront pour moitié les infrastructures et pour moitié des mesures de protection de l’environnement.

    M. Davis a démenti que ces mesures puissent dissuader les étrangers de visiter la Nouvelle-Zélande. « Si l’on compare ces frais additionnels au coût du voyage pour quelqu’un qui vient, disons des Etats-Unis, ce qui représente environ 1 200 dollars néo-zélandais, cette taxe ne fera pas une grande différence », a-t-il dit.

    D’après des données publiées en septembre par Tourism New Zealand, l’organisation chargée de promouvoir l’industrie du tourisme, 35 % des habitants estiment que les « visiteurs internationaux mettent trop de pression » sur le pays, contre 18 % en décembre 2015. Une grande majorité de Néo-Zélandais soutiennent cependant l’industrie touristique.

     

    Les prix de l’immobilier

    flambent

    Dans de nombreuses destinations de la planète, les habitants sont de plus en plus exaspérés par les conséquences de la fréquentation touristique, qui, certes, bénéficie à l’économie locale mais fait décoller le coût de la vie.

    Le boom des locations saisonnières de type Airbnb a fait grimper les prix de l’immobilier, évinçant de certains quartiers les classes populaires mais aussi certaines classes moyennes. Certains se plaignent aussi que la facture des transports publics ou du nettoyage des lieux publics fréquentés par des hordes de touristes soit acquittée par le contribuable.

    Dans les endroits saturés en permanence, comme Barcelone ou Venise, des mouvements antitouristes ont vu le jour.

    Des villes comme Dubrovnik imposent des quotas de fréquentation. A Paris, Berlin ou Tokyo, les locations touristiques sont désormais encadrées pour limiter le nombre de nuitées.

     

    Repères

    Mahina reste raisonnable

    Comme à Moorea ou à Bora Bora, la commune de Mahina, en Polynésie française, va instituer une taxe de séjour touristique. Elle sera

    effective en juillet. Il sera demandé 150 francs par nuitée aux clients des navires de croisière et des hôtels et 50 francs en pensions. Si la taxe rapporte quelque 100 et 200 millions de francs par an à Moorea et Bora Bora, elle est aujourd’hui l’un des rares leviers fiscaux pour alimenter les caisses communales.

     

    Airbnb organise la collecte

    La plateforme de location Airbnb va, à partir du 1er juillet, collecter directement la taxe de séjour dans les 23 000 communes françaises qui l’appliquent, contre 50 villes actuellement. La collecte automatisée et le versement de la taxe de séjour ont d’abord été mis en œuvre à Paris et à Chamonix en 2015, puis étendus à 19 grandes villes françaises l’année suivante, et 50 villes en 2017. 13,5 millions d’euros ont ainsi été collectés en 2017 - soit près de deux fois plus qu’en 2016 - dont 6,9 millions d’euros à Paris, 860 000 euros à Nice et 790 000 euros à Marseille, les trois principales villes bénéficiaires.

     

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