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    Pacifique
  • AFP | Crée le 14.08.2019 à 04h30 | Mis à jour le 14.08.2019 à 06h34
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    À l’heure où la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique sont des priorités pour la plupart des nations, l’Australie a décidé de donner son feu vert à la construction de l’une des plus grandes mines de charbon du monde.
    Fidji. A la veille du sommet annuel du Forum des îles du Pacifique (FIP) l’archipel a demandé à l’Australie d’agir contre le réchauffement climatique.

    Les Fidji ont exhorté, lundi, l’Australie à agir contre le réchauffement climatique, en expliquant, à la veille du sommet annuel du Forum des îles du Pacifique (FIP), que la dépendance de Canberra envers le charbon constituait « une menace existentielle » pour les insulaires.

    Le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, a ajouté que l’Australie devait reconnaître cette menace pour les petites îles du Pacifique.

    « J’appelle l’Australie à faire tout ce qui est possible pour réaliser une transition rapide du charbon vers les sources d’énergie qui ne contribuent pas au réchauffement climatique », a-t-il expliqué lors d’une réunion aux Tuvalu, qui accueillent cette semaine le FIP.

    Le réchauffement climatique a des impacts divers sur les îles de la région.

     

    Objectif de zéro émission en 2050

    Celles qui sont peu élevées risquent tout simplement de disparaître en raison de l’élévation du niveau des océans. Beaucoup d’autres, parfois les mêmes, sont de plus en plus régulièrement frappées par des cyclones dévastateurs, dont l’intensification est également due aux bouleversements climatiques.

    Ces îles ont donc été profondément irritées du fait que le gouvernement australien, dirigé par le climatosceptique Scott Morrison, ait récemment donné son feu vert à un projet minier très controversé du groupe indien Adani dans l’Etat du Queensland (nord-est de l’Australie).

    « Nous sommes face à une menace existentielle à laquelle vous n’êtes pas exposé et à des défis dont nous souhaiterions qu’ils soient mieux appréciés par votre gouvernement et votre population », a plaidé Frank Bainimarama.

    « Pour le dire simplement, on ne peut plus continuer à défendre le charbon en tant que source d’énergie si les pays veulent atteindre l’objectif de zéro émission en 2050 », a-t-il estimé.

     

    Montée au créneau

    Le FIP, qui réunit 16 pays d’Océanie ainsi que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, se tiendra de mardi à jeudi. Cette année, même ses plus petits Etats membres se sont fait entendre pour dénoncer la politique climatique de l’Australie, alors même que Canberra a lancé une offensive de charme dans la zone pour contrer l’influence grandissante de Pékin. Les dirigeants des Tuvalu, de l’archipel des Palaos ou du Vanuatu sont montés au créneau pour dénoncer la passivité de l’Australie sur cette question.

    Ancien putschiste devenu militant de la cause climatique, Frank Bainimarama assistera pour la première fois en une décennie au sommet du FIP.

    Il a été qualifié de dictateur par l’Australie et la Nouvelle-Zélande après avoir pris le pouvoir en décembre 2006 dans un coup d’État sans effusion de sang qui valut des sanctions aux Fidji et une suspension du Commonwealth et du FIP.

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